Le Conseil de sécurité de l’ONU soutient le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental
À l’initiative des États-Unis du président américain Donald Trump, le Conseil de sécurité de l’ONU a apporté, vendredi 31 octobre, son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental, qu’il estime être la solution la plus réalisable pour le territoire disputé, malgré l’hostilité de l’Algérie – une décision saluée comme un changement historique par le roi Mohammed VI.
Sur les 15 membres du Conseil, 11 ont voté en faveur de la résolution, rédigée par les États-Unis. La Russie, la Chine et le Pakistan se sont abstenus, tandis que l’Algérie n’a pas pris part au vote.
Nous ouvrons un nouveau chapitre victorieux dans le processus de consécration de la marocanité du Sahara, destiné à clore définitivement ce dossier, a affirmé le souverain marocain dans un discours, lors duquel il a fait part de son immense fierté.
Le roi a appelé au dialogue avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune et a réaffirmé son engagement à relancer l’Union du Maghreb arabe.
Le Sahara occidental, colonie espagnole jusqu’en 1975, est contrôlé en majeure partie par le Maroc mais considéré comme un territoire non autonome par les Nations unies. Un conflit y oppose Rabat aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.
Jusqu’alors, le Conseil de sécurité pressait le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie de reprendre des négociations – interrompues depuis 2019 – pour parvenir à une solution politique réalisable, durable et mutuellement acceptable.
Le texte note le soutien exprimé par de nombreux États membres au plan marocain et estime qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine pourrait représenter la solution la plus réalisable.
Dans ce contexte, il appelle le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et son émissaire sur ce dossier, Staffan de Mistura, à mener des négociations sur la base de ce plan pour parvenir à un accord mutuellement acceptable.
Mon pays n’a pas participé au vote sur ce projet de résolution. Par cette absence et en toute responsabilité, l’Algérie a tenu à illustrer sa prise de distance avec un texte qui ne reflète pas fidèlement, qui ne reflète pas suffisamment la doctrine onusienne en matière de décolonisation, a réagi l’ambassadeur algérien Amar Bendjama.
Le texte est en deçà des attentes et des aspirations légitimes du peuple du Sahara occidental représenté par le Front Polisario, qui depuis plus de 50 ans résiste pour avoir, lui seul, son mot à dire sur son propre destin », a-t-il ajouté.
Le ministre des Affaires étrangères du Polisario, Mohamed Yeslem Beissat, a récemment indiqué à l’AFP que le mouvement indépendantiste serait prêt à accepter ce plan, mais uniquement si la population sahraouie le validait par référendum.
L’Algérie, en revanche, s’est toujours opposée à cette idée.
Alger a regretté en avril la réaffirmation par Washington de son soutien à Rabat. Et ses relations avec Paris sont au plus bas depuis l’été 2024 et la reconnaissance par la France du plan marocain.



