Début des opérations du 2ème navire de forage dans l’Est de la Méditerranée, Erdogan poursuit ses manoeuvres provocatrices

Le navire Yavuz, sixième génération de navires de forage en eaux ultra-profondes, a commencé ses opérations au puits Karpaz-1 situé dans la baie de Gazimağusa, également connue sous le nom de Famagouste, dans la République turque de Chypre-Nord (RTCN).

Le navire Yavuz, sixième génération de navires de forage en eaux ultra-profondes, a commencé ses opérations au puits Karpaz-1 situé dans la baie de Gazimağusa, également connue sous le nom de Famagouste, dans la République turque de Chypre-Nord (RTCN).

« A ce jour, nous avons atteint une profondeur de forage de 1.710 mètres. Notre programme durera entre deux et trois mois dans cette région », a déclaré Fatih Dönmez, ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles, à l’issue de sa visite mardi au navire de forage Yavuz avec le Premier ministre chypriote turc Ersin Tatar et le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Hasan Tacoy.

Il a exprimé l’espoir, lorsqu’ils atteindraient la profondeur visée, de trouver des ressources en gaz naturel.

Depuis le printemps, lorsqu’Ankara a envoyé deux navires de forage – le Fatih et le Yavuz – dans l’est de la Méditerranée, les travaux se sont poursuivis tout en affirmant le droit de la Turquie et de la RTCN sur les ressources de la région.

« Le navire de forage Yavuz est le dernier en date de notre flotte, tandis que le navire de forage Fatih continue également de mener ses opérations dans l’ouest de l’île », a déclaré Dönmez.

Le premier navire sismique de Turquie, le Barbaros Hayrettin Paşa, acheté à la Norvège en 2013, mène des travaux d’exploration en Méditerranée depuis avril 2017.

« En août, notre deuxième navire sismique, le MTA Oruç Reis, sera également envoyé en Méditerranée. Nous poursuivrons donc nos activités de recherche et de forage en Méditerranée avec les deux navires sismiques et les deux navires de forage », a déclaré Dönmez.

Le MTA Oruç Reis mène des études sismiques dans la mer Noire et à Marmara depuis août 2017.

La Grèce, ainsi que l’administration chypriote grecque se sont opposés à l’action de la Turquie en Méditerranée et ont menacé d’arrêter les équipages des navires, engageant les dirigeants de l’UEà condamner également les activités de la Turquie.

Soulignant le ferme soutien de la Turquie aux droits des citoyens turcs vivant dans la RTCN, M. Dönmez a déclaré que le gouvernement de la RTCN avait suggéré la création d’un mécanisme de coopération pour l’exploration conjointe et le partage des bénéfices des ressources en hydrocarbures autour de l’île de Chypre. Cependant, cette suggestion a été rejetée par l’administration chypriote grecque.

« Une fois de plus, je voudrais dire que la réunion des deux parties dans le but de réévaluer cette proposition profitera à toutes les parties. Encore une fois, je voudrais dire que nous sommes prêts à soutenir cette réunion en tant que pays garant », a affirmé Dönmez.

Le Premier ministre chypriote turc, Tatar, a déclaré que l’attitude décisive de la Turquie était cruciale pour la protection des droits et des intérêts des Chypriotes turcs dans l’est de la Méditerranée.

« Nous voudrions remercier une nouvelle fois le gouvernement turc car il n’est pas facile de mener ces activités très coûteuses », a-t-il déclaré.

La Turquie a toujours contesté les forages unilatéraux de l’administration chypriote grecque en Méditerranée orientale, affirmant que la RTCN avait également des droits sur les ressources de la région.

En 1974, à la suite d’un coup d’État visant à l’annexion de Chypre par la Grèce, Ankara avait du intervenir en tant que puissance garante. En 1983, la RTCN a été fondée.

Les décennies qui ont suivi ont vu plusieurs tentatives pour résoudre le différend avec Chypre, toutes se soldant par un échec. La dernière en date, avec la participation des pays garants – la Turquie, la Grèce et le Royaume-Uni – s’est terminée sans aucune avancée en 2017.

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