L’Union européenne impose des sanctions au Venezuela et au Nicaragua

Les pays de l’Union européenne ont donné leur accord mercredi pour imposer des sanctions à sept fonctionnaires vénézuéliens accusés notamment de «torture», a indiqué une source diplomatique.
Cette décision prise par les ambassadeurs des 28 pays membres doit encore être confirmée formellement en conseil des ministres. Elle porte à 25 le nombre total de responsables vénézuéliens visés par des interdictions de visas et des gels d’avoirs dans l’UE. Les ambassadeurs se sont prononcés en faveur de sanctions visant des responsables de la sécurité et des services secrets pour des cas de «torture et autres violations des droits de l’homme», avaient expliqué des sources diplomatiques.
Le Venezuela est devenu le premier pays d’Amérique latine à être sanctionné par l’UE en 2017. Outre l’embargo sur les armes, les Européens avaient imposé en 2018 des sanctions à 18 fonctionnaires. En juillet, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrell, avait demandé à l’UE de «sanctionner» les responsables présumés d’actes de torture, commis en détention, à l’encontre de Rafael Acosta, un soldat vénézuélien, décédé à l’hôpital.
Les opposants au gouvernement en place estiment que les Européens doivent augmenter la pression sur le président Nicolas Maduro, dont les avoirs ont été gelés par Washington. En visite à Bruxelles au début du mois, le représentant spécial des États-Unis pour le Venezuela, Elliott Abrams, avait exhorté l’UE à sanctionner davantage de responsables vénézuéliens et critiqué sa stratégie.

D’autre part, les pays de l’UE ont donné leur feu vert à l’adoption d’un train de sanctions visant le régime au Nicaragua, en réponse à sa répression de la société civile et au déclin de l’État de droit dans le pays. Les ambassadeurs des 28 de l’Union ont accepté des mesures qui n’incluent pas encore de sanctions personnelles et doivent être soutenues par le Conseil de l’Union européenne.

Le Nicaragua, dirigé par l’ancien combattant du Front sandiniste de libération nationale (FNL), Daniel Ortega, est en grave crise politique depuis avril 2018. Les manifestations contre les réformes du système de sécurité sociale se sont transformées en manifestations réclamant le départ du président, accusé de créer un système autoritaire, corrompu et familial, et des élections anticipées.

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