La Corée du Nord déclare n’avoir “pas d’intérêt” à poursuivre des négociations avec USA

La Corée du Nord a déclaré dimanche n’avoir “pas d’intérêt” à poursuivre des négociations avec les États-Unis tant qu’ils mèneraient une “politique hostile” à son égard et ne changeraient pas d'”attitude”.

La Corée du Nord a lancé une nouvelle charge contre les États-Unis, dimanche 6 octobre, en l’accusant de mener une politique “hostile”. Pyongyang a également rejeté tout dialogue sur le nucléaire tant que Washington ne changerait pas d'”attitude”.
Pyongyang n’a “pas d’intérêt pour la tenue de négociations aussi écœurantes que celles-ci tant que les États-Unis n’auront pas pris de mesures concrètes pour mettre un terme à leur politique hostile”, a déclaré un porte-parole de la diplomatie nord-coréenne, cité par l’agence officielle KCNA.
“Le sort du dialogue USA-Corée du Nord est entre les mains de Washington et la date limite est à la fin de l’année”, a-t-il ajouté.
La veille, à Stockholm, une première tentative de dialogue entre les représentants américain et nord-coréen s’était soldée par un échec. L’émissaire nord-coréen, Kim Myong-gil, avait imputé l’échec des discussions aux États-Unis, estimant que ces derniers n’apportaient “rien à la table des négociations”.

À l’inverse, Washington avait estimé que les discussions avaient été “bonnes”, se disant prêt à les poursuivre et affirmant avoir accepté une invitation faite par les Suédois à reprendre les négociations dans deux semaines.
L’hypothèse d’une nouvelle rencontre est “infondée”, a estimé dimanche un porte-parole nord-coréen.

Le dialogue entre les deux pays est au point mort depuis l’échec du sommet de Hanoï en février entre le président américain, Donald Trump, et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un. Par ailleurs, Pyongyang a multiplié les essais de missiles de courte portée ces derniers mois, le dernier datant de mercredi dernier.
Donald Trump a fait de la reprise des négociations sur le nucléaire avec Pyongyang un axe de sa politique étrangère et a rencontré à trois reprises Kim Jong-un. Le premier sommet, qui avait marqué un spectaculaire rapprochement entre les deux pays ennemis, s’était tenu en juin 2018 à Singapour. Mais en dépit de l’aspect historique de la rencontre, celle-ci n’avait pas donné lieu à des engagements précis vers la dénucléarisation, et n’a jamais été suivie d’avancée concrète.
La deuxième rencontre en février 2019 à Hanoï, au Vietnam, s’était soldée par un échec, butant notamment sur la question de la levée des sanctions réclamée par le régime reclus d’Asie de l’Est.
Les deux hommes s’étaient de nouveau rencontrés en juin dernier dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées depuis la fin de la guerre (1950-53). Donald Trump était ainsi devenu le premier président américain à fouler le sol nord-coréen.

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