Le président de la Chambre des communes s’oppose au débat sur l’accord sur le Brexit

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s’est vu refuser lundi un vote du Parlement sur l’accord de Brexit négocié avec Bruxelles. Pour le président de la Chambre des communes, John Bercow, un nouveau débat serait “répétitif et désordonné”.

“La motion ne sera pas débattue.” John Bercow, président de la Chambre des communes britannique, s’est opposé, lundi 21 octobre, à un débat à la Chambre des communes sur l’accord du Brexit conclu par le Premier ministre Boris Johnson avec l’Union européenne.
Le “speaker” a expliqué que les Communes s’étaient déjà prononcées à ce sujet, samedi, en adoptant un amendement qui reporte tout vote sur le Brexit tant que la législation nécessaire à son application n’a pas été votée au Parlement.
“En résumé, la motion présentée aujourd’hui est la même que celle qui avait été présentée samedi et la Chambre a pris sa décision à ce sujet. Les circonstances aujourd’hui sont les mêmes que samedi”, a-t-il déclaré devant les députés.

“Ma décision est par conséquent que la motion ne sera pas débattue aujourd’hui car ce serait répétitif et désordonné”, a-t-il poursuivi.
L’amendement adopté samedi par les députés, par une majorité de 16 voix, prévoit qu’il ne peut y avoir de sortie sans accord si jamais le vote et la promulgation de ces textes complexes prenaient du retard.

Lundi, John Bercow a donc invité le gouvernement à soumettre de la chambre  les projets de loi d’application du Brexit à l’examen du Parlement dès ce lundi s’il le souhaite. Le président des Communes l’a ensuite assuré de la pleine coopération de la Chambre pour les examiner jusqu’à la fin du mois.
Il faudra donc attendre l’étude des textes d’application, plus complexes, pour savoir si le Parlement britannique donne son feu vert au compromis.
Face à l’annonce de John Bercow, le Premier ministre, Boris Johnson, a réagi. Son porte-parole a indiqué qu’il était “déçu” que le Parlement n’autorise pas un vote sur le Brexit lundi, estimant que la décision du “speaker” empêchait de suivre la volonté du peuple britannique. “Le gouvernement va désormais soumettre au Parlement la législation requise”, a-t-il ajouté.

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