Le président turc Recep Tayyip Erdogan défend l’OTAN

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui qualifié d’« inacceptables » les propos sur l’Otan de son homologue français Emmanuel Macron qui avait estimé que l’Alliance était en état de « mort cérébrale » et déploré l’attitude de la Turquie en Syrie.
Recep Erdogan a été « très déçu » par les déclarations de la France sur l’Otan, a déclaré Donald Trump depuis le Bureau ovale. « Je pense que le président turc n’a vraiment pas apprécié (…) et je pense que beaucoup d’autres gens ont eu la même réaction », a-t-il poursuivi. « Inacceptable », a simplement ajouté le président turc, assis à ses côtés et dont les propos étaient traduits par un interprète.

« Vous n’avez aucune coordination de la décision stratégique des États-Unis avec les partenaires de l’Otan et nous assistons à une agression menée par un autre partenaire de l’Otan, la Turquie, dans une zone où nos intérêts sont en jeu », avait déclaré à l’hebdomadaire The Economist il y a une semaine le chef d’État français en référence à l’intervention militaire turque en Syrie.
« Ce qui s’est passé est un énorme problème pour l’Otan », avait-il ajouté, s’interrogeant sur l’avenir de l’article 5 du traité atlantique qui prévoit une solidarité militaire entre membres de l’Alliance si l’un d’entre eux est attaqué.

Emmanuel Macron, qui s’était prononcé l’année dernière en faveur de la création d’une armée européenne, a évoqué l’état de l’Alliance atlantique dans un entretien avec l’hebdomadaire The Economist publié le 7 novembre.

Le Président français a notamment déclaré que l’Otan était en état de «mort cérébrale», justifiant ses propos par le désengagement américain vis-à-vis de ses alliés de l’Otan et le comportement de la Turquie, membre de l’Alliance.
Ces propos de Macron sur le fonctionnement de l’Otan ont engendré une vague de critiques. Le Président autrichien a pour sa part confirmé le diagnostic fait par son homologue français.
Le 13 novembre, la ministre française des Armées, Florence Parly, est revenue sur la récente déclaration d’Emmanuel Macron, expliquant que ces paroles signifient que «nul ne peut ignorer la crise que traverse l’organisation».

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