Le guide suprême iranien s’est déclaré favorable à l’augmentation du prix de l’essence

le guide suprême iranien s’est déclaré favorable à l’augmentation du prix de l’essence, qui a provoqué des manifestations, samedi.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a exprimé dimanche son soutien à l’augmentation des prix de l’essence, une décision surprise du gouvernement qui a déclenché des manifestations dans plusieurs villes du pays.
«Je ne suis pas un expert et il existe des opinions différentes, mais j’ai dit que si les chefs des trois branches prennent une décision, je la soutiens», a déclaré Ali Khamenei, cité par la télévision d’Etat.

La hausse des prix de l’essence a été décidée vendredi par le Haut conseil de coordination économique composé du président du pays, du président du Parlement et du chef de l’autorité judiciaire. «Les chefs des trois branches ont pris une décision renforcée par des avis d’experts et elle doit donc être mise en place», a ajouté Ali Khamenei. «Certaines personnes seront assurément contrariées par cette décision (…) mais endommager et mettre le feu (à des biens) n’est pas (une réaction) de personne normale mais de hooligan», a-t-il ajouté.

Un civil a été tué et d’autres ont été blessés au cours des manifestations qui ont eu lieu dans des dizaines de villes. Des conducteurs ont bloqué des routes et certains manifestants ont endommagé des stations-service et parfois tenté de mettre le feu à des dépôts d’essence.
Quarante personnes ont été arrêtées dans la ville de Yazd (centre) après des heurts avec la police iranienne lors de manifestations contre la hausse du prix de l’essence, a rapporté dimanche l’agence semi-officielle Isna.

Les personnes interpellées sont des «perturbateurs» accusés d’actes de vandalisme et qui pour la plupart ne sont pas originaires du secteur, a indiqué le procureur de la province Mohammad Hadadzadeh, cité par Isna.

Le guide suprême a déclaré que, depuis deux jours, certaines entités qui s’opposent au pouvoir actuel «se réjouissent», en référence à la dynastie Pahlavi, chassée du pouvoir en 1979 par la Révolution islamique, mais aussi au groupe d’opposition iranien, les Moudjahidines du peuple (MEK), que l’Iran considère comme une organisation «terroriste».
«Ce que je demande, c’est que personne n’aide ces criminels», a encore dit l’ayatollah Khamenei, appelant la population à se désolidariser de ceux qui perturbent les manifestations.

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