Les États-Unis et l’Arabie saoudite signent un contrat de ventes d’armes de 142 milliards de dollars

La Maison-Blanche a vanté mardi dans un communiqué un contrat de ventes d’armes de 142 milliards de dollars passé avec l’Arabie saoudite à l’occasion d’une visite de Donald Trump, affirmant qu’il s’agissait du plus important de l’histoire.
Le paquet signé aujourd’hui, le plus grand accord de coopération en matière de défense dans l’histoire des États-Unis, est une démonstration claire de notre engagement à renforcer notre partenariat, a déclaré la fiche d’information.
Reuters a rapporté pour la première fois le mois dernier que le paquet d’armes dépasserait largement les 100 milliards de dollars.
Cet accord, qui s’inscrit dans un ensemble plus vaste de promesses d’investissement se montant selon l’exécutif américain à 600 milliards de dollars, va permettre à la monarchie saoudienne de se procurer des équipements militaires de pointe auprès d’une douzaine d’entreprises de défense américaines, en particulier dans la défense aérienne, les missiles, la sécurité maritime et les systèmes de communication.
Une entreprise saoudienne va également investir 20 milliards de dollars pour construire des infrastructures liées à l’intelligence artificielle (IA) aux Etats-Unis, a annoncé la Maison-Blanche mardi alors que la puissante monarchie du Golfe cherche à devenir un centre mondial de l’IA. La société saoudienne DataVolt poursuit ses projets d’investissement à hauteur de 20 milliards de dollars dans des centres de données et des infrastructures énergétiques liés à l’intelligence artificielle, a-t-elle ajouté.
La fiche d’information de la Maison-Blanche ne mentionne pas si Riyad sera autorisé à acheter des avions à réaction F-35 de Lockheed, l’avion militaire qui intéresse le royaume depuis des années.
Les deux pays ont discuté de l’achat potentiel par Riyad des avions F-35 de Lockheed, ont déclaré à Reuters deux sources au fait des discussions.
Toutefois, il n’était pas clair si Washington autoriserait le royaume à aller de l’avant avec un achat qui donnerait à l’Arabie saoudite une arme de pointe utilisée par Israël, proche allié des États-Unis, a déclaré l’une des sources.
La seconde source a déclaré que l’avantage militaire qualitatif, ou les garanties américaines selon lesquelles Israël reçoit des armes américaines plus avancées que les États arabes, est une question qui a été soulevée.
Les sources ont parlé à Reuters sous couvert d’anonymat.
Israël possède des F-35 depuis neuf ans et a constitué plusieurs escadrons.
Les gouvernements des pays du Golfe recherchent depuis longtemps l’avion de chasse le plus avancé, doté d’une technologie furtive lui permettant d’échapper à la détection de l’ennemi. Si les États-Unis approuvent le transfert, l’Arabie saoudite sera le deuxième État du Moyen-Orient, après Israël, à utiliser des chasseurs F-35.