Trump annonce qu’il appellera Poutine ce lundi

Le président américain Donald Trump a annoncé samedi qu’il s’entretiendrait lundi avec le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le but d’obtenir un cessez-le-feu.
Trump a écrit sur Truth Social, en lettres majuscules : je parlerai, par téléphone, au président Vladimir Poutine de Russie lundi à 10h00.
Il a précisé qu’il appellera ensuite Zelensky en compagnie de plusieurs dirigeants de l’OTAN, afin de mettre un terme au bain de sang qui, selon lui, coûte la vie à plus de 5.000 soldats chaque semaine.
Trump a également indiqué qu’il abordera des questions commerciales avec le président russe.
Nous espérons que ce sera une journée fructueuse, qu’un cessez-le-feu sera conclu, et que cette guerre très violente, une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu, prendra fin, a-t-il ajouté — toujours en lettres majuscules.
Vendredi à Istanbul, les premières discussions directes entre Ukrainiens et Russes depuis le début de la guerre avaient surtout mis en évidence le fossé à combler pour mettre fin au conflit déclenché en février 2022.
Côté russe, Sergueï Lavrov a confirmé la volonté de Moscou de poursuivre la coopération avec les Américains, ont indiqué ses services.
La veille, la délégation ukrainienne avait principalement réclamé aux Russes un cessez-le-feu inconditionnel et une rencontre entre les présidents des deux pays.
Elle n’a obtenu qu’un échange de 1.000 prisonniers de chaque camp, comme l’ont confirmé les négociateurs russes.
Samedi, le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a dit espérer que cet échange ait lieu la semaine prochaine.
Au sujet d’un éventuel sommet Poutine-Zelensky, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a clairement indiqué que la Russie n’accepterait une telle rencontre – qui serait la première depuis 2019 entre les deux hommes – qu’une fois que les deux camps auraient trouvé des accords sur le conflit.
Or, en l’état, comme l’a montré la réunion d’Istanbul, qui a duré moins de deux heures, les positions restent inconciliables.
Le Kremlin maintient des revendications maximalistes : que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.
L’Ukraine rejette fermement ces exigences, demandant que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire.
De nouvelles discussions directes ne seront possibles qu’une fois l’échange de prisonniers réalisé, a souligné samedi Dmitri Peskov.