Israël autorisera l’entrée d’une quantité limitée d’aide humanitaire à Gaza

Israël a annoncé qu’il autoriserait l’entrée d’une quantité limitée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza après un blocus de près de trois mois afin d’éviter une crise alimentaire, à la suite des avertissements d’experts mondiaux en matière de crises alimentaires.
Le premier ministre Benyamin Netanyahu a déclaré dimanche que son cabinet avait approuvé la décision d’autoriser l’entrée d’une quantité minimale de nourriture dans la bande de Gaza. Israël a imposé un blocus complet de l’aide humanitaire à compter du 2 mars.
Benyamin Netanyahou a affirmé que l’autorisation d’une certaine quantité d’aide permettrait à Israël d’étendre sa nouvelle opération militaire, qui a débuté samedi.
On ignore encore quand ni comment l’aide entrerait dans la bande de Gaza.
Benyamin Netanyahou a déclaré qu’Israël veillerait à ce que le Hamas ne contrôle pas la distribution de l’aide et à ce que celle-ci ne parvienne pas à ses militants.
Des frappes israéliennes dans la bande de Gaza ont fait au moins 103 morts dans la nuit de samedi à dimanche, selon les hôpitaux et les médecins locaux. Elles ont également entraîné la fermeture du principal hôpital du nord de Gaza, alors qu’Israël intensifie sa guerre dans ce territoire qui, après plus de 19 mois, ne montre aucun signe d’apaisement.
Plus de 48 personnes ont été tuées lors de frappes aériennes dans et autour de la ville de Khan Younis, dans le sud du pays. Certaines ont touché des maisons et des tentes abritant des personnes déplacées, selon l’hôpital Nasser. Parmi les victimes figuraient 18 enfants et 13 femmes, a indiqué le porte-parole de l’hôpital, Weam Fares.
Dans le nord de Gaza, une frappe sur une maison du camp de réfugiés de Jabaliya a tué neuf personnes d’une même famille, selon les services d’urgence du ministère de la Santé de Gaza. Une frappe sur la résidence d’une autre famille de Jabaliya a fait dix morts, dont sept enfants et une femme, affirme la défense civile, qui opère sous l’autorité du gouvernement dirigé par le Hamas.
L’armée israélienne n’a pas immédiatement commencé ces frappes nocturnes. Israël impute les pertes civiles de ses opérations au Hamas, car le groupe armé opère depuis des zones civiles.
Ce bain de sang survient alors qu’Israël intensifie sa guerre à Gaza avec l’opération Chariots de Gédéon,qui vise s’emparer de territoires, déplacer des centaines de milliers de Palestiniens vers le sud de Gaza et renforcer le contrôle de la distribution de l’aide humanitaire.
Israël affirme que ce nouveau plan vise à intensifier la pression sur le Hamas pour qu’il accepte un cessez-le-feu temporaire aux conditions d’Israël – un cessez-le-feu qui libérerait les otages israéliens détenus à Gaza sans nécessairement mettre fin à la guerre. Le Hamas souhaite imposer un retrait complet des forces israéliennes de Gaza et un plan pour mettre fin à la guerre dans le cadre de tout nouvel accord de cessez-le-feu.
Dans le nord de Gaza, dont certaines parties ont été rasées par l’offensive israélienne, au moins 43 personnes ont été tuées lors de multiples frappes, selon les premiers intervenants du ministère de la Santé et de la Défense civile. L’hôpital Shifa de la ville de Gaza a indiqué que, parmi les victimes, 15 étaient des enfants et 12 étaient des femmes.
À Jabalia, un camp de réfugiés construit dans le nord de Gaza, 10 personnes, dont sept enfants et une femme, ont été tuées, selon la défense civile, qui opère sous l’autorité du gouvernement dirigé par le Hamas. Parmi les victimes figuraient deux parents et leurs trois enfants, ainsi qu’un père et ses quatre enfants.
Les responsables de la santé ont déclaré que les combats autour de l’hôpital indonésien dans le nord de Gaza et le siège israélien avaient entraîné sa fermeture.
Dans le centre de Gaza, au moins 12 personnes ont été tuées lors de trois frappes distinctes, selon les hôpitaux. Une frappe dans la ville de Zweida a tué sept personnes, dont deux enfants et quatre femmes, selon l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa de la ville de Deir al-Balah. La seconde a touché un appartement à Deir al-Balah, tuant deux parents et leur enfant, a indiqué l’hôpital. Dans le camp de Nuseirat, une frappe a touché une maison et tué deux personnes, selon l’hôpital Awda.
L’hôpital Nasser a déclaré avoir du mal à dénombrer les morts en raison de l’état des corps transportés.