Le guide suprême iranien menace Israël d’un sort amer et douloureux

Après de nouvelles frappes israéliennes de la nuit du 12 au 13 juin en Iran, le guide suprême iranien menace Israël d’un sort amer et douloureux. Il faut dire que les Israéliens ont tapé fort. Au-delà des bombardements des sites nucléaires, le symbole fort de ces attaques israéliennes, c’est l’assassinat du général Hossein Salami, le patron des gardiens de la révolution. C’est-à-dire d’un des personnages les plus importants du régime iranien.

Dans un communiqué diffusé ce vendredi matin, les Gardiens de la Révolution ont averti: Ces attaques ne resteront pas sans réponse et (Israël) doit s’attendre à une vengeance sévère et regrettable. Le ministère iranien des Affaires étrangères a de son côté affirmé avoir le droit légitime de répondre.

Le ministre de la Défense de l’État hébreu, Israël Katz, a décrété l’état d’urgence dans tout le pays, anticipant un attaque de missiles et de drones. À raison – Téhéran, qui a promis une riposte sévère et regrettable, a d’ores et déjà envoyé une centaine de drones sur le territoire israélien, relate l’AFP.

Les conséquences humaines et politiques de cette offensive israélienne sont lourdes : le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, a été tué, aux côtés du général Gholam Ali Rachid et du chef d’état-major iranien Mohammed Bagheri, selon la télévision d’État. Six scientifiques du nucléaire ont également péri. Et au moins 50 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été blessées selon les médias officiels iraniens.

Les Gardiens sont, comme leur nom l’indique, en charge de la protection de la république islamique. Le message israélien est donc clair : on peut tuer celui qui est le numéro 2 ou 3 du pouvoir en Iran et aussi, comme on vient de l’apprendre le chef des forces armées, le général Ali Bagheri dans ce qui s’apparente à un début de décapitation du régime, et demain peut-être son leader, l’ayatollah Ali Khamenei.

Pour rappel, juste après la liquidation fin septembre 2024 du chef du Hezbollah à Beyrouth, Hassan Nasrallah, le guide suprême iranien, avait été immédiatement mis à l’abri au secret. C’est probablement ce qui est arrivée dans la nuit du 13 juin encore à Téhéran.

D’autre part, les Gardiens de la révolution ont la charge du dossier nucléaire. Maintenant, ces frappes pourraient pousser l’Iran à sortir du traité de non-prolifération nucléaire et à procéder à un essai nucléaire. On basculerait dans une autre dimension.

Au niveau des conséquences, régionales notamment, il n’y aura pas de nouvelles négociations américano-iraniennes sur le nucléaire. La prochaine séance devait se tenir dimanche 15 juin 2025 à Oman. D’autre part, l’Iran s’estime trahi par les États-Unis, comment peut-on négocier en étant frappé ? Téhéran a d’ores et déjà dit que ces attaques israéliennes n’ont pas pu avoir été menées sans l’aval américain.

 



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