Kremlin: Les déclarations du Trump étaient sérieuses et nécessitaient une analyse

Le Kremlin a déclaré mardi que les récentes déclarations du président américain Donald Trump, notamment sa menace de sanctions contre les acheteurs d’exportations russes, étaient sérieuses et nécessitaient une analyse. En l’état, Moscou reste sur sa position, à savoir qu’elle ne s’oppose pas à la tenue de négociations, sans aborder d’autres détails.

Interpellé sur les récentes positions de Trump, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré: Les déclarations du président américain sont très sérieuses. Certaines d’entre elles s’adressent personnellement au président Poutine. Nous avons certainement besoin de temps pour analyser ce qui s’est dit à Washington. Et si le chef de l’État le juge nécessaire, il commentera sans hésiter.

Changement de politique majeur soulignant sa frustration croissante envers le président Vladimir Poutine, Trump a annoncé lundi de nouvelles livraisons d’armes à l’Ukraine et a averti que les exportations russes pourraient faire l’objet de sanctions si la Russie n’acceptait pas une trêve en Ukraine. Interrogé par la BBC, le président américain, qui a déclaré vouloir laisser l’image d’un artisan de la paix, a ajouté plus tard à propos de Poutine: Je n’en ai pas fini avec lui, mais je suis déçu par lui.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré pour sa part que la Russie voulait comprendre les motivations du président américain Donald Trump, et a ajouté ne douter aucunement que la Russie saura faire face à de nouvelles sanctions.

En faisant apparemment référence à l’annonce de nouvelles livraisons d’armes à Kiev, Peskov a poursuivi en ajoutant: Les décisions prises à Washington, avec les pays de l’OTAN et, plus précisément, à Bruxelles, sont perçues par l’Ukraine non pas comme un signal de paix, mais comme un signal de poursuite de la guerre.

Il a réaffirmé que la Russie était prête à poursuivre les négociations directes avec l’Ukraine et qu’elle attendait toujours un signal de Kiev quant à la date des prochaines discussions.

Ces précisions sur l’envoi d’armes de l’Otan en Ukraine ont été données alors que le Danemark et les Pays-Bas ont indiqué ce mardi à Bruxelles être eux aussi prêts à participer au plan de Donald Trump prévoyant l’achat d’armes pour l’Ukraine par l’Europe.

En collaboration avec le chef de l’Otan, Mark Rutte, Trump avait dévoilé un accord selon lequel les membres européens de l’alliance militaire achèteraient pour des milliards de dollars d’armements aux États-Unis – y compris des batteries antimissiles Patriot – et les enverraient à Kiev. L’Allemagne, première économie d’Europe, a déjà déclaré qu’elle jouerait un rôle de premier plan dans ce programme en se proposant d’acheter deux systèmes Patriot.

Reste à savoir combien de temps il faudra aux pays européens pour expédier ces armes en Ukraine, pilonnée chaque jour par des frappes russes. Mark Rutte a précisé que les pays européens pourraient puiser dans leurs stocks, lesquels seraient ensuite abondés par de nouvelles armes américaines. Cependant, peu de pays possèdent des systèmes tels que les Patriots, et ceux qui les possèdent rechignent à les donner pour des raisons de sécurité.

Selon M. Rutte, outre l’Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas, d’autres pays européens de l’Otan comme le Canada, la Norvège, la Suède et le Royaume-Uni figuraient parmi les acheteurs potentiels.



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