Trump: Zelensky peut mettre fin à la guerre avec la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky peut mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement s’il le veut, ou il peut continuer à combattre. Souvenez-vous comment cela a commencé. Pas question de récupérer la Crimée donnée par Obama (il y a 12 ans, sans qu’un seul coup de feu ne soit tiré) et PAS QUESTION POUR L’UKRAINE D’ENTRER DANS L’OTAN, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.
Donald Trump a affirmé que le président ukrainien Zelensky, qu’il doit recevoir lundi, pouvait mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement, excluant que Kyïv récupère le contrôle de la Crimée annexée par Moscou en 2014 et entre dans l’OTAN.
Volodymyr Zelensky, et des dirigeants européens se rendent lundi à Washington pour appuyer la position de Kyïv, sommé par le président américain d’accepter des concessions après le sommet Trump-Poutine qui n’a pas permis d’arrêter les combats en Ukraine.
Outre M. Zelensky, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, la première ministre italienne Giorgia Meloni, le premier ministre britannique Keir Starmer, le président finlandais Alexander Stubb, le chef de l’OTAN Mark Rutte, et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Le dirigeant ukrainien, qui s’est réjoui de cette «unité» européenne, a souligné dimanche depuis Bruxelles qu’il ne savait «pas exactement» de quoi Vladimir Poutine et Donald Trump avaient parlé en Alaska et qu’il était impatient d’avoir plus de détails.
Sa dernière visite à la Maison-Blanche remonte au 28 février, quand il avait été réprimandé et humilié publiquement par Donald Trump et son vice-président dans le Bureau ovale. Selon des médias américains, JD Vance doit à nouveau participer à la réunion.
M. Zelensky s’entretiendra lundi d’abord en tête-à-tête avec M. Trump, a indiqué une source proche du gouvernement allemand. Les différents dirigeants européens se joindront ensuite à eux.
Selon cette source, il y aura un déjeuner de travail, puis une discussion de plusieurs heures en cercle élargi. L’ensemble devrait se terminer entre 17 h et 18 h locales (21 h et 22 h GMT).
Si l’imprévisible Donald Trump a montré ces derniers mois des signes de frustration à l’égard de Vladimir Poutine, il l’a accueilli en grande pompe en Alaska vendredi. Et il ne cache pas attendre de Kiev d’accepter des concessions territoriales, jusqu’ici rejetées par M. Zelensky alors que le conflit, le plus sanglant en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, a exigé d’immenses sacrifices à l’Ukraine.
Outre la question de la Crimée évoquée explicitement dimanche par Donald Trump, un responsable au courant d’échanges téléphoniques samedi entre le président américain et des dirigeants européens a affirmé à l’AFP qu’il soutenait une proposition de Moscou selon laquelle Kyïv cèderait en totalité les régions de Donetsk et Lougansk (est), et le front serait gelé dans celles de Kherson et Zaporijjia (sud).
La Russie avait proclamé en septembre 2022 l’annexion de ces quatre régions ukrainiennes, même si ses troupes ne les contrôlent pas en totalité.
L’émissaire américain Steve Witkoff a assuré que Moscou avait fait «certaines concessions territoriales concernant «cinq régions» ukrainiennes, citant uniquement une importante discussion sur Donetsk», région qui constitue la priorité militaire du Kremlin.
La question de garanties de sécurité offertes à Kyïv en échange d’un compromis devrait occuper une place centrale lors des discussions de lundi.
En rentrant d’Alaska, Donald Trump a évoqué la piste d’une clause de sécurité collective inspirée de l’article 5 de l’OTAN, en dehors toutefois du cadre de l’Alliance atlantique, considérée par Moscou comme une menace existentielle.