Un journal révèle… Tony Blair promeut un plan visant à imposer une tutelle internationale à Gaza

Le Telegraph a rapporté jeudi que l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair a proposé de diriger un gouvernement intérimaire à Gaza à condition que le pouvoir soit ensuite transmis à l’Autorité palestinienne, qui a dirigé la bande de Gaza jusqu’en 2006.
Tony Blair souhaite diriger Gaza une fois la guerre entre Israël et le Hamas terminée. Il a déjà élaboré un plan pour y mettre fin, par l’intermédiaire de son groupe de réflexion, le Tony Blair Institute (TBI).
Selon les médias internationaux, l’une des idées qui pourraient être utilisées pour gouverner Gaza est le modèle d’administration du Kosovo dans les années d’après-guerre, jusqu’au transfert complet des pouvoirs aux institutions indépendantes du Kosovo.
Il bénéficie du soutien de plusieurs personnalités influentes, dont Jared Kushner, gendre du président américain Donald Trump, et Steve Witkoff, son envoyé spécial. Lors d’une rencontre avec Trump à la Maison-Blanche le 27 août, Kushner et Witkoff ont déclaré que l’ancien chef du Parti travailliste pourrait diriger une administration intérimaire à Gaza.
Des sources ont déclaré à The Economist que Tony Blair est prêt à sacrifier son temps pour mettre fin à la guerre et gérer Gaza.
Trump a soutenu le plan avant de présenter l’idée aux dirigeants de la Turquie, du Pakistan, de l’Indonésie et de cinq États arabes lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Peut-être que nous pouvons mettre fin à la guerre maintenant, leur aurait-il dit.
Après avoir quitté le poste de Premier ministre jusqu’en 2015, l’ancien Premier ministre Blair était envoyé spécial du Quartet au Moyen-Orient (un organisme composé de l’ONU, des États-Unis, de l’UE et de la Russie), qui sert de médiateur dans le processus de paix israélo-palestinien.
Trump a déclaré jeudi lors d’une conférence aux côtés du président turc Recep Tayyip Erdogan qu’un accord de paix pourrait être proche.
Des sources ont précédemment indiqué au Telegraph que Tony Blair travaillait sur un plan visant à mettre fin à la guerre depuis son déclenchement en octobre 2023. Ce plan, mis à jour et révisé à plusieurs reprises, ne prévoit aucune relocalisation palestinienne, mais plutôt la création d’une instance temporaire appelée Autorité internationale de transition pour Gaza (GITA). Créée par l’ONU, la GITA dirigerait la bande de Gaza d’après-guerre pendant plusieurs années avant de transférer le pouvoir à l’Autorité palestinienne, qui devrait d’abord procéder à des réformes.
La GITA serait l’autorité politique et juridique suprême de Gaza pendant la période de transition, selon un projet de proposition publié par le Times of Israel.
Des représentants palestiniens sont également attendus à bord, ainsi que des responsables de l’ONU, des personnalités internationales de premier plan dotées d’une expérience économique et une forte représentation des États musulmans.
Lors de la réunion d’août, Trump a donné deux semaines à Blair pour s’assurer un soutien régional à son plan. Il a principalement recherché le soutien de l’Arabie saoudite, un pays qu’il considère comme essentiel au plan d’après-guerre.
Et Mohammed ben Salmane, le prince héritier, souhaite que tout plan d’après-guerre conduise à la création d’un État palestinien, ce que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a catégoriquement rejeté.
Selon The Economist, la GITA devrait s’inspirer des administrations internationales mises en place au Timor oriental et au Kosovo lors de la transition vers un État à part entière. Elle pourrait s’inspirer de la province d’El-Arish, en Égypte.
Selon ce plan, Gaza et la Cisjordanie seraient réunifiées avant le transfert du territoire palestinien à l’Autorité palestinienne, mais cela nécessite toujours le consentement de cette dernière. Les conseillers d’Abbas ont averti que le plan de Tony pourrait se transformer en une forme d’occupation.
Et Israël s’est déjà opposé à l’idée que l’Autorité palestinienne ait un rôle dans la gouvernance de Gaza, mais s’est engagé de manière constructive sur ce plan.