LONU réimpose des sanctions contre l’Iran qui promet une réponse décisive

Les sanctions de l’Organisation des Nations unies (ONU) contre l’Iran ont été rétablies samedi soir après l’échec de négociations sur son programme nucléaire avec les Occidentaux, qui ont toutefois immédiatement appelé à reprendre le chemin de la diplomatie.
Après le feu vert du Conseil de sécurité de l’ONU, de lourdes sanctions, allant d’un embargo sur les armes à des mesures économiques, sont à nouveau en vigueur depuis samedi 20h heure de New York, dix ans après leur levée. Mais Européens et Américains ont immédiatement assuré que cela ne marquait pas la fin de la diplomatie.
L’Iran a dénoncé dimanche la réimposition des sanctions de l’ONU comme illégale, accusant les Européens d’abuser de l’accord nucléaire de 2015.
La tentative de réactiver des résolutions terminées n’est pas seulement juridiquement infondée et injustifiable, elle est également totalement inacceptable sur les plans moral et logique, a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.
La République islamique d’Iran défendra vigoureusement ses droits et intérêts nationaux, et toute action visant à porter atteinte aux droits ou aux intérêts du peuple iranien sera confrontée à une réponse appropriée et décisive, a-t-il ajouté.
Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a aussi adressé une lettre au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, concernant la décision du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, connus sous le nom de E3, d’invoquer le mécanisme de snapback prévu par la résolution 2231 pour réimposer des sanctions à l’Iran en raison du non-respect de ses obligations nucléaires.
Les pays du E3, ayant violé leurs obligations en vertu du PAGC et de la résolution 2231, ont perdu toute légitimité pour invoquer une violation significative. Leur recours au mécanisme dit de snapback constitue simplement un abus manifeste de procédure , a déclaré Abbas Araghchi dans sa lettre.
Il a ajouté que la décision des pays du E3 est juridiquement et procéduralement viciée et est donc nulle et non avenue, soulignant que les signataires européens de l’accord nucléaire ont refusé de respecter leurs engagements et n’ont pas épuisé le Mécanisme de règlement des différends (MRD) prévu par l’accord, après les frappes israéliennes et américaines contre les installations nucléaires iraniennes en juin.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a appelé Téhéran à accepter des discussions directes, en toute bonne foi, tout en demandant à tous les États d’appliquer immédiatement les sanctions pour faire pression sur l’Iran.
Les ministres des Affaires étrangères britannique, français et allemand ont eux assuré dans un communiqué commun qu’ils continueraient à chercher une nouvelle solution diplomatique garantissant que l’Iran ne se dote jamais de l’arme nucléaire. En attendant, ils ont appelé Téhéran à s’abstenir de toute action escalatoire.