Afghanistan: Les combats se poursuivent dans le Panjshir

Les talibans ont différé l'annonce de leur gouvernement

Les talibans ont à nouveau différé samedi l’annonce de leur gouvernement dont la composition pourrait donner le ton des années à venir en Afghanistan, où le nouveau régime reste confronté à une poche de résistance armée dans la vallée du Panjshir.

Deux sources talibanes ont prévenu l’AFP qu’il n’y aurait aucune annonce faite samedi sur le futur gouvernement.

La situation dans le Panjshir, l’un des derniers foyers d’opposition armée au nouveau régime, pourrait expliquer le retard pris pour présenter le nouvel exécutif, initialement pressenti pour être dévoilé vendredi.

Près de trois semaines après le retour au pouvoir du mouvement islamiste, la fumée blanche se fait toujours attendre à Kaboul, où la population reste dans l’expectative, tout comme la communauté internationale.

Selon Ahmad Massoud, qui mène la résistance dans la vallée, les talibans ont “choisi le chemin de la guerre”.

Depuis leur retour au pouvoir, les talibans se sont efforcés de montrer un visage modéré et ont multiplié les gestes d’ouverture.

Ils ont notamment promis un gouvernement “inclusif” et noué des contacts ces dernières semaines avec des personnalités afghanes qui leur sont opposées.

Mais rien n’a filtré à ce stade sur leurs véritables intentions, ni sur la place qu’ils entendent accorder à des représentants de l’opposition ou des minorités. La composition de leur exécutif fera donc figure de test sur leur réelle volonté de changement.

Plusieurs pays ont répété vendredi que le nouveau régime serait jugé sur ses actes.

Le chef du renseignement militaire pakistanais, Faiz Hameed, a été vu samedi à Kaboul, où il devrait probablement rencontrer des hauts responsables talibans, avec qui Islamabad entretient des liens étroits.

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui sera de lundi à mercredi au Qatar, a espéré que le gouvernement mis en place par les talibans serait “réellement inclusif”, avec “des non-talibans qui seraient “représentatifs des différentes communautés et des différents intérêts en Afghanistan”.

“L’Afghanistan fait face à une catastrophe humanitaire imminente”, a prévenu vendredi l’ONU, qui tiendra le 13 septembre à Genève (Suisse) une réunion entre Etats membres afin d’accroître l’aide humanitaire au pays.

Le Qatar a annoncé de son côté avoir acheminé samedi en Afghanistan 15 tonnes d’aide humanitaire en provenance du monde entier et indiqué que les vols allaient se poursuivre “dans les jours qui viennent”.

Ravagée par quatre décennies de conflit, l’économie afghane est en lambeaux, privée d’une aide internationale dont elle dépend et qui a été largement gelée.

par: Arab Observer

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