Allemagne: décide de ne pas autoriser de nouvelles exportations d’armes en Turquie

Sur fond d’agression  turque dans le nord-est de la Syrie, le gouvernement fédéral allemand a pris la décision de ne pas autoriser de nouvelles exportations d’armes en Turquie, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas.
Réagissant aux actions d’Ankara dans le nord-est de la Syrie où l’armée turque mène un agression  militaire contre les Kurdes, Berlin a suspendu toutes nouvelles livraisons d’armes en Turquie, a déclaré au Bild am Sonntag le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas.

«Dans le contexte de l’agression militaire turque dans le nord-est de la Syrie, le gouvernement fédéral n’accordera pas de nouvelles autorisations pour les livraisons d’armements qui pourraient être utilisés par la Turquie en Syrie», a déclaré le ministre.
La Turquie est le plus gros acheteur d’armes allemandes. Rien qu’en 2018, les livraisons à Ankara représentaient un tiers des exportations allemandes d’armes de guerre. Pour cette année-là, elles s’élevaient à 248,8 millions d’euros sur un total de 770,8 millions d’euros.
Jeudi 10 octobre, la Norvège a annoncé avoir suspendu toute nouvelle exportation d’armements vers la Turquie compte tenu de «la situation complexe» dans le nord-est de la Syrie.

Le même jour Ann Linde, la chef de la diplomatie suédoise, a déclaré que l’Union européenne devait décréter un embargo sur les ventes d’armes à la Turquie. Sur Twitter, la ministre a condamné l’agression turque qui «viole le droit international, déstabilise la situation et risque d’avoir de lourdes conséquences humanitaires, en particulier pour les Kurdes».
Le 9 octobre, Ankara a lancé son agression  Source de paix dans le nord-est de la Syrie. Elle a pour but, d’après Recep Tayyip Erdogan, de sécuriser la frontière sud de son pays, protéger l’intégrité territoriale du pays voisin et assurer le retour des réfugiés syriens. Plusieurs pays et organisations ont sommé la Turquie de faire cesser sans délai l’agression  qui a fait, dès le jour de son lancement, des victimes dans les rangs de milices kurdes.

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