La Fraternité tunisienne a pris d’assaut le bureau du doyen des avocats

L’Ordre national des avocats de Tunisie a condamné le prise d’assaut de bureau du doyen des avocats, brahim Bouderbala, par des avocats de la Fraternité.

Le président de l’Ordre national des avocats de Tunisie, Brahim Bouderbala, a déclaré qu’un grand nombre d’avocats, de Tunis et des régions se sont rendus au siège du barreau pour exprimer leur solidarité avec le bâtonnier.

Brahim Bouderbala a expliqué que ce mouvement de solidarité « intervient en réaction à l’agression perpétrée hier au siège de l’Ordre par un certain nombre d’avocats qui ont levé des slogans immoraux contre l’ordre des avocats et contre lui ».

Ces avocats, dont notamment Seiffedine Makhlouf et Anouar Hadj Ali, ont commis cette agression suite à la position du barreau vis-à-vis de l’affaire de Abderrazek Kilani, ancien bâtonnier des avocats, qui comparait devant la justice militaire.

Bouderbala aaussi condamné ces faits d’agression qu’il a qualifiés d’immoraux. En ajoutant que l’ordre des avocats refuse, en principe, la comparution des civils devant les tribunaux militaires.

M. Bouderbala a confirmé que le Conseil de l’Ordre est une institution organisée et que les structures de la profession géreront l’affaire, ajoutant qu’une position collective sera prise concernant ce qui s’est passé.

Le doyen des avocats a ajouté que la profession d’avocat dispose de structures et de procédures qui sont respectées, soulignant que toutes les mesures juridiques nécessaires seront prises.

L’Ordre des avocats est chargé de défendre un avocat faisant l’objet d’un litige professionnel, mais ne peut, en aucun cas, défendre les orientations ou les positions politiques de celui-ci qui n’engagent que lui, a-t-il souligné.

En ce qui concerne le mandat de dépôt émis contre Abdrrazek Kilani, Me Bouderbala a expliqué que le juge d’instruction n’a pas encore rendu de décision définitive et que Kilani est actuellement en détention préventive, tout en soulignant la position du Conseil de l’ordre et des avocats en général consiste à refuser les procès des civils devant les tribunaux militaires et en rappelant la nécessité de réviser la loi à ce propos.

Le pouvoir législatif et le précédent gouvernement en Tunisie auraient dû réviser la loi qui permet de traduire les civils devant le tribunal militaire, a encore souligné Bouderbala, lançant ainsi une pierre dans le jardin du parti islamiste Ennahdha et de ses alliés qui étaient au pouvoir en Tunisie, au parlement et au gouvernement, jusqu’au 25 juillet 2021, et qui n’ont rien fait pour changer cette loi scélérate.

Le juge d’instruction près le Tribunal militaire de première instance de Tunis avait émis, le 2 mars, un mandat de dépôt contre l’ancien bâtonnier des avocats, Abderrazek Kilani, membre du comité de défense du député Noureddine Bhiri.

Kilani est poursuivi pour des faits commis le 2 janvier devant l’Hôpital Menzel Bouzelfa, à Bizerte, où Bhiri était hospitalisé.

par: Arab Observer

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