Comment la Chine envisage de reprendre le contrôle de Taïwan

La Chine a promis de ne laisser « aucune marge de manœuvre » aux partisans d’une indépendance de Taïwan, soulignant que « l’usage de la force » pour reconquérir l’île restait sur la table « en dernier recours ».

Ce nouvel avertissement intervient après de vastes exercices militaires chinois effectués ces derniers jours autour de l’île, en réplique à la visite à Taipei de la numéro trois américaine Nancy Pelosi.

Le Bureau des affaires de Taïwan, un organisme du gouvernement chinois, a publié mercredi un «livre blanc» détaillant la manière dont Pékin envisage de reprendre possession de l’île, notamment via des incitations économiques.

«Nous sommes disposés à créer un vaste espace (de coopération) afin de parvenir à une réunification pacifique», indique le document, en forme de main tendue aux autorités taïwanaises. «Mais nous ne laisserons aucune marge de manœuvre aux actions séparatistes ayant pour objectif une pseudo-indépendance de Taïwan, et cela, sous quelque forme que ce soit.»

La Chine estime que Taïwan, peuplée d’environ 23 millions d’habitants, est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949).

En sept décennies, l’armée communiste n’a jamais pu conquérir l’île, laquelle est restée sous le contrôle de la République de Chine – le régime qui gouvernait jadis la Chine continentale et ne gouverne plus aujourd’hui que Taïwan.

Malgré le contexte tendu de ces derniers jours, un homme politique taïwanais d’opposition, Andrew Hsia Li-yan, s’est rendu mercredi en Chine continentale. Il y rencontrera, à l’issue d’une quarantaine, des entrepreneurs et étudiants de l’île. Haut diplomate, ex-patron de l’organisme taïwanais chargé des questions relatives à la Chine continentale, M. Hsia est vice-président du Kuomintang (KMT), l’autre grand parti taïwanais, qui est anti-indépendance et partisan de relations pragmatiques avec Pékin.

«Non seulement le moment est mal choisi» mais «en plus c’est une offense faite à notre armée qui ne ménage pas ses efforts afin de protéger notre pays», a dénoncé sur Facebook le parti présidentiel taïwanais.

par: Arab Observer

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