La France réunit une conférence internationale sur la Libye

La France réunit, vendredi, une conférence internationale sur la Libye afin d’encourager le processus qui doit permettre l’organisation d’une élection présidentielle dans le pays le 24 décembre, suivie un mois plus tard de législatives.

La conférence est organisée dans un contexte de tensions grandissantes au sein du pouvoir intérimaire à l’approche du scrutin présidentiel. Notamment entre le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, qui dirige le gouvernement intérimaire, et Mohammed el-Menfi, le président du Conseil présidentiel (CP), mis en place en février dans le cadre d’un processus politique parrainé par l’ONU et comprenant trois membres représentant les trois régions de Libye.

La France, qui accueille une conférence internationale sur la Libye vendredi 12 novembre à Paris, cherche à donner une ultime “impulsion” à l’élection présidentielle du 24 décembre, qui devrait être suivie un mois plus tard de législatives. La tenue de ces deux scrutins est, aux yeux d’Emmanuel Macron, “essentielle à la stabilité et à la réconciliation politique” en Libye, après des années de conflits armés et de divisions entre l’Est et l’Ouest.

“Mais des ‘spoilers’ sont en embuscade, ils essaient de faire dérailler le processus”, a estimé mardi l’Élysée en présentant les enjeux de ce grand rendez-vous diplomatique.

Signe de ces tensions, le 6 novembre, la cheffe de la diplomatie libyenne a été suspendue de ses fonctions par le CP après l’ouverture d’une enquête sur des décisions de politique extérieure qu’elle aurait prises sans le consulter.

Le niveau de représentation de la Libye à la conférence de Paris n’est pas encore connu. Abdelhamid Dbeibah n’a pas confirmé pour l’heure sa venue alors que Mohammed el-Menfi est en revanche attendu dans la capitale française. “On a envoyé l’invitation aux deux (…). On est en discussion avec les deux. Pour l’instant, il n’y a pas de problème”, a indiqué, mardi, l’Élysée.

Dans ce contexte de secousses politiques, l’un des objectifs de cette conférence est de “rendre le processus électoral incontestable et irréversible” et faire en sorte que le résultat des élections soit ensuite “respecté”, a insisté la présidence française.

Alors que certaines voix s’étaient élevées contre l’organisation des élections sur la base de lois électorales adoptées par le Parlement siégeant dans l’Est et contestées par les autorités de l’Ouest, le dépôt des candidatures s’est finalement ouvert lundi.

Alors que le conflit libyen a été marqué par l’implication directe et indirecte de puissances extérieures, les Libyens peinent à faire respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de leur pays.

par: Arab Observer

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