Conseil de sécurité: Vote sur une résolution imposant “une cessation immédiate des hostilités” dans la province d’Idleb en Syrie

L’Allemagne, le Koweït et la Belgique ont demandé un vote jeudi du Conseil de sécurité sur une résolution imposant “une cessation immédiate des hostilités” dans la province d’Idleb en Syrie, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques.
Le texte, sur lequel la Russie pourrait mettre son veto, souligne que ce cessez-le-feu doit débuter le 21 septembre à midi, heure locale, et précise qu’il vise à “éviter une détérioration supplémentaire de la situation déjà catastrophique à Idleb”. Le vote sur cette résolution, négociée depuis fin août mais qui se heurte à une forte opposition de Moscou.

A peine le projet de l’Allemagne, du Koweit et de la Belgique déposé, la Russie a contre-attaqué avec son propre projet de résolution qui est soutenu par la Chine. Le texte devrait aussi être proposé au vote jeudi. Ce projet de la Russie demande aussi “une cessation des hostilités immédiate pour éviter une détérioration supplémentaire de la situation humanitaire déjà catastrophique dans la province d’Idleb”, avec date d’entrée en vigueur laissée en blanc. Mais le paragraphe suivant souligne “que la cessation des hostilités ne s’applique pas aux opérations militaires contre des individus, des groupes ou des entités associés avec des groupes terroristes”. Cette mention est inacceptable pour les Occidentaux car elle laisse libre cours à toutes les interprétations et la poursuite de bombardements sur d’éventuelles installations civiles. Ce texte de la Russie pourrait soit ne pas recueillir les neuf voix indispensables à son adoption sur les 15 membres du Conseil de sécurité, soit faire l’objet d’un veto de l’un des membres occidentaux permanents dans cette instance, les Etats-Unis, le Royaume Uni ou la France. Des frappes sporadiques se poursuivent à Idleb après quatre mois de bombardements du régime syrien et de son allié russe qui ont tué, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), plus de 960 civils. L’ONU ne cesse depuis des semaines de mettre en garde contre la dégradation de la situation humanitaire dans cette province où vivent quelque 3 millions de personnes dont 1 million d’enfants.

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