COP26: Les dirigeants mondiaux s’engagent à mettre fin à la déforestation d’ici 2030

Plus de cent dirigeants mondiaux,  à la COP26, dont les États-Unis, la Chine, l’Australie ou la France, ont promis lundi 1er novembre au soir de stopper la déforestation, de restaurer les forêts et de mettre fin à la dégradation des terres d’ici la fin de la décennie, avec un investissement de 19,2 milliards de dollars (16,5 milliards d’euros) comprenant des fonds publics et privés pour protéger les forêts. Un ensemble d’initiatives doivent être lancées mardi pour contribuer à atteindre cet objectif.

L’initiative est essentielle pour parvenir à l’objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C, selon le Premier ministre britannique, Boris Johnson. Les forêts “sont essentielles à notre survie même”, doit-il dire, mardi. Pourtant, elles sont en train de reculer au “rythme alarmant” de 27 terrains de football chaque minute.

D’après le communiqué conjoint publié lors de la COP26 de Glasgow, en Écosse, diffusé par les services du Premier ministre britannique Boris Johnson, hôte de la conférence onusienne sur le climat, l’engagement pris par les dirigeants mondiaux concerne plus de 13 millions de kilomètres carrés de forêts.

Cette déclaration commune a été adoptée par plus de cent pays abritant 85 % des forêts mondiales, dont la forêt boréale du Canada, la forêt amazonienne au Brésil ou encore la forêt tropicale du bassin du Congo.

“Nous appelons tous les pays à soutenir des voies de développement durables qui renforcent les moyens de subsistance des communautés, surtout les indigènes, les femmes et les petits propriétaires”, a déclaré le président indonésien, Joko Widodo, dont le pays est recouvert de vastes forêts.

Avec cet engagement “sans précédent”, qui permettra notamment de restaurer les terres dégradées, de lutter contre les incendies et soutenir les communautés autochtones, “nous aurons la chance de finir la longue histoire d’une humanité conquérante de la nature pour devenir son gardien”, selon Boris Johnson.

Dans le cadre de l’accord, douze pays, dont le Royaume-Uni, ont promis d’offrir 12 milliards de dollars (10,3 milliards d’euros) de fonds publics d’ici 2025 afin d’aider les pays en développement à restaurer des terres et à lutter contre les feux de forêt. Au moins 8 milliards de dollars (6,9 milliards d’euros) devraient être apportés par plus d’une trentaine d’investisseurs du secteur privé, dont Aviva, Schroders et AXA.

Mais pour des ONG comme Greenpeace, l’objectif de 2030 est beaucoup trop loin dans le temps et donne ainsi le feu vert à “une décennie supplémentaire de déforestation”.

“Les peuples indigènes demandent que 80 % de la forêt amazonienne soit protégée d’ici à 2025 et ils ont raison, c’est ce qu’il faut faire”, a insisté Carolina Pasquali, responsable de Greenpeace au Brésil.

Tout en saluant ces annonces, Tuntiak Katan, de la Coordination des organisations autochtones du bassin de l’Amazonie (Coica), a indiqué que la manière dont les fonds seront effectivement dépensés sera surveillée de près.

Selon le World Resources Institute (WRI), les forêts absorbent environ 30 % des émissions de dioxyde de carbone, contribuant à empêcher le réchauffement climatique.

Mais cette protection naturelle contre le réchauffement climatique disparaît à une vitesse accrue. Quelque 258 000 kilomètres carrés de forêt, soit une superficie plus importante que le Royaume-Uni, ont disparu en 2020, selon une initiative mise en place par WRI pour surveiller la déforestation.

L’accord annoncé lundi s’inscrit dans la lignée de celui pris par 40 pays à New York en 2014, avec toutefois des engagements plus importants et l’annonce de ressources pour atteindre l’objectif.

par: Arab Observer

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