Dbeibeh rejette la décision du parlement libyen de retirer la confiance à son gouvernement

Le chef du gouvernement d’union nationale en Libye, Abdulhamid Dbeibeh, a annoncé, durant la soirée du mardi, son rejet de la décision de la Chambre des représentants de retirer la confiance à son gouvernement, soulignant que ce “Parlement va inévitablement chuter”.

Sur la place des Martyrs de la capitale, Tripoli (ouest), des manifestants se sont rassemblés pour dénoncer la motion de censure votée par le Parlement contre le gouvernement Dbeibeh, ce qui représente un nouveau coup dur pour les efforts de paix soutenus par les Nations unies.
Les manifestants ont scandé : “Le peuple veut la chute du Parlement”.

S’adressant aux manifestants, Dbeibeh a déclaré “le Parlement chutera inévitablement, et il ne sera pas représentatif des Libyens”.

Les manifestants ont scandé : “Le peuple veut la chute du Parlement”.

“Les saboteurs ne cherchent que le mal et la destruction, et toutes les mesures qu’ils prennent visent à répandre le chaos”, a signalé Abdulhamid Dbeibeh.

Dbeibeh a exclu certains députés de son discours en déclarant “il y a des députés honorables qui arrivent, aujourd’hui, à Tripoli”.

Il est prévu que le Premier ministre libyen rencontre ces représentants de la ville de Tobrouk (est) ce soir, selon des sources.

“J’ai reçu des appels de toutes les régions de la Libye, et vous n’êtes pas seuls dans cet endroit (…) Nous allons mener le peuple aux élections” a poursuivi Dbeibeh.

Et le chef du gouvernement d’ajouter “une Constitution doit être adoptée, et les élections doivent être équitables, et c’est à vous de décider”.

Plus tôt dans la journée du mardi, le Haut Conseil d’État (parlementaire – consultatif), a annoncé qu’il “rejette la procédure de retrait de confiance au gouvernement d’union nationale, estimant qu’elle est nulle, parce qu’elle est contraire à la Déclaration constitutionnelle et viole l’Accord politique (de 2015), et toutes ses conséquences sont considérées comme nulles”.

La Mission des Nations Unies en Libye a également déclaré, dans un communiqué, que le gouvernement d’union nationale dirigé par Abdulhamid Dbeibeh reste légitime, jusqu’à son remplacement dans le cadre d’un processus ordonné, après les élections de décembre prochain, appelant à s’abstenir de toute action sapant cette échéance.

Une sortie de crise se profile en Libye depuis que le gouvernement d’unité nationale et le nouveau Conseil Présidentiel ont pris leurs fonctions le 16 mars 2021, pour conduire le pays aux élections législatives et présidentielle prévues le 24 décembre prochain.

Les tensions entre les institutions libyennes ont récemment refait surface, en raison des dissensions entre la Chambre des représentants d’une part, et le Haut Conseil d’État, le Gouvernement d’union nationale et le Conseil présidentiel d’autre part, notamment sur les prérogatives et la loi électorale.

par: Arab Observer

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