Des affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants kurdes à Paris

Des affrontements ont eu lieu ce vendredi après-midi entre les forces de l’ordre et des manifestants kurdes à Marseille, devant la préfecture, lors d’un rassemblement spontané s’était constitué pour dénoncer la fusillade et la mort de trois personnes à Paris, près d’un centre culturel kurde. Quatre policiers ont été blessés, notamment par des jets de projectiles, et quatre personnes interpellées pour violences.

Suite aux coups de feu portés par un homme à Paris, provoquant la mort de trois personnes (et en blessant trois autres) près d’un centre culturel kurde, un rassemblement spontané et donc non-déclaré avait été organisé à Marseille en début d’après-midi aux Réformés, en haut de la Canebière.

Ces incidents ont débuté lorsque la foule s’est heurtée à un cordon de forces de l’ordre qui protégeait le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, venu sur place pour faire le point sur l’enquête et s’adresser aux journalistes.

Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants, qui ont en retour lancé des projectiles dans leur direction, brûlé des poubelles et érigé des barricades dans la rue.

Salih, le porte-parole du centre démocratique kurde, affirme qu’il ne “comprend pas ce qui s’est passé (…) La préfecture de police était informée par téléphone que nous allions nous rendre place Félix-Baret”. Il dit être témoin d’une “vive émotion” dans sa communauté car “encore une fois, trois kurdes ont été assassinés” à Paris, accusant même la Turquie d’être à l’origine du drame car il ne croit pas à la thèse du “tueur isolé qui se rendrait dans les locaux d’une association de la communauté kurde et dans un restaurant kurde”.

Parmi les dizaines de Kurdes rassemblés, bouleversés, les rumeurs d’attaque “politique” galopent. Des slogans fusent déjà : “Extrême droite, assassin !” ou “Erdogan, assassin !”, visant le président turc.

Le député Nupes de Marseille Sébastien Delogu a assisté à ses affrontements et dénonce une “police qui s’est rendue coupable de violences”.

Pour l’heure, le Parquet national antiterroriste (Pnat) et ses services sont venus sur place mais il n’y a “aucun élément qui privilégierait la nécessité de leur saisine”, a expliqué la procureur de la République de Paris. Les motifs racistes des faits “vont évidemment faire partie des investigations”, a-t-elle ajouté.

par: Arab Observer

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