Des hauts responsables sont victimes de piratage sur WhatsApp

L’information est sortie en toute fin de soirée ce jeudi. Des sources proches de WhatsApp ont indiqué à nos confrères de Reuters que de hauts responsables gouvernementaux, des journalistes, des avocats et des défenseurs des droits de l’homme issus de plusieurs pays ont été piégés par des logiciels malveillants envoyés au moyen du réseau social du groupe Facebook.

Les hackers auraient fait transiter un logiciel développé par un éditeur israélien, via le réseau social du géant Facebook, contaminant des centaines de personnes.

WhatsApp soupçonne une société israélienne d’avoir servi d’arme aux yeux des pirates
Cette cyberattaque de grande ampleur, qui a débuté en début d’année, aurait touché des cibles provenant d’une vingtaine de pays, dont une majorité sont des alliés des États-Unis. Le piratage a été révélé après une enquête menée par WhatsApp, qui a adressé une notification spéciale aux utilisateurs qui ont été touchés.

WhatsApp, par l’intermédiaire de sa maison-mère Facebook, a intenté une action en justice à l’encontre du groupe NSO. Le réseau social soupçonne la société éditrice israélienne d’avoir développé et mis au point un logiciel de piratage permettant aux cybercriminels d’exploiter une faille décelée dans les serveurs de WhatsApp. Ce fameux logiciel aurait ainsi aidé les hackers à pirater pas moins de 1 400 utilisateurs entre le 29 avril et le 10 mai 2019.

Et le nombre de victimes pourrait effectivement être encore plus important. Un avocat partisan de la défense des droits de l’homme a notamment fourni à la presse internationale des captures d’écran montrant les tentatives d’intrusion sur son smartphone, en date du 1er avril dernier.

Les utilisateurs piratés se trouvaient un peu partout dans le monde, nous le disions, notamment aux États-Unis, en Inde, au Mexique, au Pakistan, aux Émirats arabes unis ou à Bahreïn. Tout en réfutant une quelconque responsabilité, la société israélienne NSO a affirmé qu’elle « n’était pas en mesure de révéler qui est, ou qui n’est pas un client, ou de discuter des utilisations spécifiques de sa technologie. » Elle précise que ses outils ne servent qu’à aider les gouvernements du monde entier à arrêter les criminels et terroristes.

Avant d’envoyer une notification aux utilisateurs atteints un peu plus tôt cette semaine, WhatsApp a pris la peine de vérifier s’ils n’étaient pas liés à des enquêtes pénales, comme une affaire de terrorisme ou d’exploitation de jeunes enfants. Ce qui n’était en l’occurrence pas le cas, donnant ainsi du crédit au piratage politique. La firme américaine n’a pas tenu à révéler l’identité des clients qui ont transité par le groupe NSO.

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