Des manifestations en Europe exigent la fin des attaques israéliennes à Gaza

Des milliers de manifestants ont envahi les grandes villes européennes samedi pour réclamer la fin des attaques israéliennes dans la bande de Gaza, qu’ils ont qualifiées de génocide.
À Paris, les manifestants, brandissant des drapeaux palestiniens, se sont rassemblés sur la place emblématique de la République, scandant des slogans tels que Gaza, Paris est avec toi ou Vive la résistance palestinienne.
Le rassemblement appelait le gouvernement français à imposer des sanctions contre Tel Aviv et encourageait le boycott de marques internationales considérées comme soutenant Israël.
Des familles ont participé à la marche avec leurs enfants, tandis qu’un militant a libéré deux colombes blanches en symbole de paix. D’autres portaient des sacs de farine symboliques pour dénoncer la famine qui frappe les habitants de Gaza.
Parmi les participants figurait Gabrielle Cathala, députée du parti France Insoumise (LFI) et membre de l’équipage du navire humanitaire Handala, bloqué et saisi par Israël en juillet dernier.
Des centaines de personnes ont tout manifesté samedi 6 septembre à Londres. La police a arrêté plus de 400 personnes à Londres lors d’une manifestation de soutien au groupe Palestine Action, s’ajoutant à des centaines d’autres au Royaume-Uni depuis l’interdiction, très critiquée, de cette organisation.
Les forces de l’ordre avaient averti qu’elles interpelleraient toute personne qui afficherait son soutien explicite à ce mouvement, classé comme terroriste par le gouvernement travailliste début juillet à la suite d’actes de vandalisme, notamment sur une base de l’armée de l’air.
À Stockholm, des centaines de personnes se sont rassemblées sur la place Odenplan lors d’une manifestation organisée par des associations de la société civile. Les manifestants brandissaient des banderoles avec les messages : Stop à la famine à Gaza, Les enfants sont tués et Écoles et hôpitaux bombardés.
Ils ont ensuite marché jusqu’au ministère suédois des Affaires étrangères, appelant le gouvernement à briser son silence et à agir contre l’offensive militaire israélienne et les plans d’occupation dans la bande de Gaza.
L’activiste Fredrik Johansson a dénoncé les politiques du Premier ministre Benyamin Netanyahu, affirmant que son objectif n’était pas seulement d’éliminer le Hamas, mais aussi de déplacer de force les habitants de Gaza et d’occuper le territoire.
Punir collectivement toute une population est un crime de guerre, a souligné Johansson, rappelant que les violations israéliennes ne datent pas du 7 octobre 2023, mais se poursuivent depuis des décennies.
Ces manifestations interviennent alors que le génocide à Gaza dure depuis près de deux ans. Selon les autorités sanitaires de Gaza, l’offensive militaire israélienne a fait plus de 64 000 morts depuis octobre 2023, laissant l’enclave en situation de famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël fait également face à une affaire pour génocide devant la Cour internationale de Justice.