Des milliers d’Israéliens manifestent contre Netanyahu et pour un échange de prisonniersC’est

Des familles de prisonniers détenus à Gaza ont manifesté près du siège du ministère de la Défense à Tel-Aviv, exigeant un accord immédiat pour la libération des prisonniers, selon la société de radiodiffusion publique israélienne.

Des milliers de personnes ont manifesté, dans plusieurs villes d’Israël contre le gouvernement de Benyamin Netanyahu et ont réclamé un accord d’échange de prisonniers avec le Hamas.

Des dizaines d’Israéliens ont bloqué un tronçon de l’autoroute Ayalon à Tel Aviv, tandis que des milliers de manifestants se sont rassemblés sur la place Kaplan à Tel Aviv, exigeant des élections anticipées et un accord d’échange des prisonniers, selon le Yedioth Ahronoth.

Le carrefour de Karkur, près de la ville de Haïfa, dans le nord, a vu la participation de centaines d’Israéliens à une manifestation réclamant la libération des prisonniers, selon le quotidien.

Yedioth Ahronoth a également signalé que des centaines de manifestants se sont rassemblés devant la résidence de Netanyahu dans la ville de Césarée, dans le nord, en brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : “Netanyahu, tu es coupable.”

Le rythme des manifestations en Israël devrait s’accélérer dans les heures à venir.

Les familles des personnes détenues dans la Bande de Gaza manifestent à un rythme quasi quotidien pour exiger un accord conduisant à la libération de leurs proches.

Le Qatar et l’Égypte, avec l’aide des États-Unis, assurent la médiation entre Israël et le Hamas, afin de parvenir à un nouvel accord de cessez-le-feu à Gaza et à l’échange de prisonniers.

Israël estime qu’il y a plus de 125 de ses ressortissants détenus à Gaza, alors que ses prisons renferment au moins 8 800 prisonniers palestiniens, d’après des sources officielles des deux camps.

Une trêve d’une semaine avait déjà prévalu entre le Hamas et Israël, du 24 novembre au 1er décembre 2023, durant laquelle un cessez-le-feu et un échange de prisonniers avaient eu lieu, et une aide humanitaire très limitée avait été acheminée à Gaza, avec la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis.

Israël mène une campagne de représailles contre la Bande de Gaza depuis l’attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, faisant 31 553 morts et quelque 73 546 blessés, selon le dernier bilan communiqué par le ministère de la Santé de la Bande de Gaza.

Israël a également imposé un blocus paralysant à l’enclave palestinienne, exposant sa population, en particulier les habitants du nord de la Bande de Gaza, à la famine.

Environ 85 % des habitants de Gaza ont été déplacés par les attaques israéliennes dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Dans une ordonnance rendue en janvier, la CIJ a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.

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