Des parlementaires européens réclament l’ouverture du passage de Rafah

Des députés et eurodéputés italiens se sont rendus dimanche devant le point de passage de Rafah, situé du côté égyptien de la frontière avec Gaza, pour réclamer l’acheminement d’une aide humanitaire d’urgence dans l’enclave déchirée par la guerre Israël-Hamas, a constaté l’AFP.
La délégation italienne comprenait onze parlementaires, trois eurodéputés et des représentants d’ONG, selon Francesco Verdolini, attaché de presse du réseau d’organisations italiennes AOI lui-même présent sur place.
Les Italiens ont brandi des pancartes Stop au génocide maintenant, Fin de l’occupation illégale ou encore Stop à l’armement d’Israël. Des jouets ont été déposés au sol, en solidarité avec les enfants de Gaza.
L’Europe ne fait rien pour arrêter le massacre, a déclaré la députée européenne socialiste et démocrate Cecilia Strada, lors de ce déplacement à Rafah, un des couloirs terrestres d’acheminement d’aide humanitaire pour les 2,4 millions d’habitants de Gaza.
C’est une frontière fermée, par laquelle les aides ne passent plus depuis des mois, a pour sa part déclaré Walter Massa, président de l’ONG Associazione Ricreativa Culturale Italiana. Nous entendons en ce moment les bombes, les explosions à seulement 12 kilomètres de nous.
Les autorités israéliennes, qui contrôlent l’accès aux points de passage en coordination avec l’Égypte, ont fermé ces derniers depuis le 2 mars affirmant vouloir ainsi contraindre le Hamas à libérer les otages.
Israël a repris son offensive à Gaza le 18 mars, mettant fin à une trêve de deux mois dans sa guerre contre le Hamas ravivée par l’attaque sans précédent du 7 octobre 2023.
Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.339 morts à Gaza, selon les dernières données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’Onu, dont 15.000 enfants selon l’Onu.
Samedi, le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, a exhorté Israël à mettre fin aux attaques sur Gaza.