Ennahdha intensifie sa rhétorique incendiaire contre le président Kais Saied

Le conflit politique en Tunisie entre le président de la république, Kais Saied, et le chef du mouvement de la Fraternité Ennahdha, Rached Ghannouchi, se dirige de plus en plus au grand jour, tandis qu’Ennahdha nie la vérité sur ses profondes divergences avec la présidence.

Le mouvement Ennahdha a continué d’appeler à s’asseoir à la table du dialogue, à la recherche de compatibilité, le président de la République qui répondait à ses appels qu’il ne s’asseyait pas avec les corrompus, alors l’Ennahdha Le mouvement a publié une déclaration officielle signée par Ghannouchi, accusant le président de la République d’autoritarisme et de violation de la constitution.

Impliquer l’institution sécuritaire dans les conflits représente une menace pour la démocratie, la paix civile et les acquis de la révolution lit-on dans le communiqué.

Ennahdha a réitéré son rejet de la démarche du chef de l’Etat et appelé à la poursuite de la mise en place des institutions démocratiques dont la Cour constitutionnelle.

Le parti a également appelé le président de la République à se conformer à la Constitution et à cesser de saboter le fonctionnement de l’Etat.

Le Chef du Conseil Echoura du Mouvement Ennahdha, Abdelkarim Harouni a déclaré aujourd’hui sur les ondes d’une radio privée que le président de la République Kais Saied était un dictateur en sursis.

Des personnes à l’intérieur du palais de Carthage, avec le soutien d’une minorité au parlement et certaines forces extérieures, tentent de créer un nouveau dictateur a t-il affirmé, soulignant que l’objectif du Mouvement Ennahdha est de défendre le Chef de l’Etat et non de l’attaquer.

Ennahdha a peur pour le président de la République et n’a pas peur de lui, a-t-il ajouté appelant ce dernier à laisser de côté “la logique d’escalade” dans ses discours.

Le président de la Commission politique du parti Amal, Ahmed Nejib Chebbi a affirmé la guerre entre Kais Saied et Ennahdha est, désormais, déclenchée, notamment, après le communiqué publié hier, par Ennahdha, estimant que ce dernier vise consolider ses alliances politiques, à l’intérieur et à l’extérieur du Parlement et ce, pour regagner la confiance des Tunisiens. Il a, dans ce contexte, mis en garde contre ce conflit idéologique qui pourrait détruire l’Etat, selon ses dires.

La justice militaire a diligenté une enquête sur les allégations faites par le député Rached Khiari proche du mouvement Ennahdha, dans une vidéo publiée sur Facebook, où il accuse le président de la République Kaïs Saïed d’avoir reçu des fonds de l’étranger ayant multiplié ses chances d’accéder à la magistrature suprême.

Fawzi Daas, directeur de la campagne électorale de Kaïs Saïed, a expliqué que, suite aux déclarations de Rached Khiari, le parquet l’a convoqué. Il affirme que la justice militaire l’a convoqué en tant que témoin.

Rached Khiari avait cité Fawzi Daas durant ces déclarations. Il l’a, ainsi, accusé d’avoir reçu des virements de l’étranger, affirmant détenir les preuves validant ses propos.

Le député a indiqué que les USA auraient financé la campagne de Kaïs Saïed. Ce pays aurait fuité des documents après que le président a changé de camp. Il se serait allié avec les Français, selon ses propres dires.

par: Arab Observer 

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