Éthiopie: Un accord pour un accès humanitaire au Tigré

Les rebelles et les autorités fédérales éthiopiennes ont accepté, samedi 12 novembre, un “accès humanitaire à tous ceux dans le besoin” dans la région du Tigré, en proie depuis deux ans à la guerre, ont-ils annoncé lors d’une conférence de presse à Nairobi.

Après l’accord de paix signé début novembre entre les rebelles prévoyant le désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et l’acheminement de l’aide, les rebelles et les autorités fédérales éthiopiennes ont accepté, samedi, un “accès humanitaire à tous ceux dans le besoin” dans la région du Tigré.

L’annonce fait suite aux discussions dans la capitale kényane Nairobi sur la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 2 novembre à Pretoria, notamment le désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et l’acheminement de l’aide.

L’accord signé samedi par le maréchal Berhanu Jula, chef d’état-major des Forces armées éthiopiennes (ENDF), et le général Tadesse Worede, commandant en chef des forces rebelles du Tigré, prévoit “un accès humanitaire à tous ceux dans le besoin au Tigré et dans les régions voisines”. Le document signé prévoit également “des garanties de sécurité pour les travailleurs humanitaires”. Cela sera “avec effet immédiat”, a déclaré de son côté l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour la Corne de l’Afrique.

“Nous nous sommes battus ces deux dernières années pour défendre nos intérêts (…) nous avons subi des misères indicibles”, a déclaré Tadesse Worede. “Et nous souffrons toujours”, a-t-il poursuivi. “Notre engagement est d’amener la stabilité et la paix”, a assuré le maréchal Berhanu Jula.

Cet accord est un moyen de “faire taire les armes”, selon l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, envoyé spécial de l’UA.

Jeudi, le gouvernement d’Addis Abeba avait affirmé que l’aide “afflue comme jamais auparavant” au Tigré. Les autorités ont également dit contrôler environ 70 % de la région du Tigré. Ces affirmations “ne s’appuient sur aucune réalité”, avait alors répondu Getachew Reda, porte-parole des autorités rebelles du Tigré.

Mercredi, le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom, lui-même Tigréen et ancien haut responsable du parti dont sont issues les autorités rebelles, avait déjà dénoncé l’absence d’arrivée d’aide au Tigré depuis l’accord de paix signé à Pretoria.

Malgré l’accord de paix, l’accès à une partie du nord de l’Éthiopie, dont le Tigré, reste interdit aux journalistes. Il est donc impossible de vérifier ces assertions et de connaître les positions précises des belligérants avant ou depuis l’accord de paix.

par: Arab Observer

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