Evo Morales promet de retourner en Bolivie

Au lendemain de sa démission, Evo Morales a annoncé sur Twitter qu’il partait pour le Mexique, pays qui lui a accordé l’asile politique, Il a cependant promis de revenir en Bolivie.

Evo Morales, qui a annoncé dimanche sa démission de la présidence bolivienne, a déclaré dans la soirée de lundi 11 novembre être en route pour le Mexique où le gouvernement lui a accordé plus tôt dans la journée l’asile politique.
“Frères et sœurs, je pars pour le Mexique”, a tweeté lundi peu après 21 h 30, heure locale (1 h 30 mardi), Evo Morales, qui a démissionné dimanche. “Ça me fait mal d’abandonner le pays pour des raisons politiques, mais je serai toujours attentive, Je reviendrai bientôt avec plus de force et d’énergie.”

Quelques minutes plus tôt, des médias locaux avaient annoncé qu’un avion militaire mexicain avait atterri dans un aéroport de la région centrale de Cochabamba, le fief du leader socialiste, après une escale à Lima, comme l’avaient indiqué les autorités péruviennes.

“Evo Morales est déjà dans l’avion du gouvernement mexicain chargé d’assurer son transfert en toute sécurité vers notre pays”, a ensuite confirmé le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard. Ce ministre a publié, toujours sur Twitter, une photo où l’on voit Evo Morales dans un avion et recouvert d’un drapeau mexicain qu’il tend à deux mains.

Il avait assuré plus tôt que son gouvernement avait été sollicité par Evo Morales : “Il nous a demandé verbalement et de façon formelle de lui accorder l’asile politique dans notre pays.” Mexico le lui avait déjà proposé la veille.

“Après avoir pillé et tenté de mettre le feu à ma maison à Villa Victoria, des groupes vandales des putschistes [Carlos] Mesa et [Luis Fernando] Camacho ont fait irruption chez moi dans le quartier de Magisterio à Cochabamba. Je suis très reconnaissant à mes voisins qui ont arrêté ces raids”, a tweeté un peu plus tôt Evo Morales, en référence au candidat d’opposition qui réclamait un second tour à l’élection présidentielle, et au fer de lance de la révolte populaire contre le résultat du scrutin de fin octobre jugé frauduleux.

La Bolivie a plongé dans le chaos dans les heures qui ont suivi l’annonce de la démission du président sortant, dont la réélection contestée à l’issue du scrutin du 20 octobre a provoqué un vaste mouvement de contestation. La future présidente par intérim, la sénatrice d’opposition Jeanine Añez, a annoncé lundi la prochaine convocation d’une élection présidentielle.
Des milliers de partisans du dirigeant socialiste ont pris lundi la direction du siège de l’Assemblée, dans la capitale La Paz, laissant craindre des affrontements avec les forces de l’ordre et les partisans de l’opposition.

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