France: Des heurts à Nanterre après la mort d’un adolescent afro-américain par la police

Des centaines d’émeutiers ont affronté les forces de l’ordre à l’ouest de Paris (France), là où Nahel, 17 ans, a été tué par un policier après un refus d’obtempérer. La mort à Nanterre de Nahel, a amené deux nuits d’émeutes violentes. Ce jeudi, la marche blanche organisée en sa mémoire a également rapidement dérapé. Les autorités s’attendent à une généralisation des violences les prochaines nuits.

La marche en hommage au jeune homme de 17 ans avait débuté vers 14h00 à Nanterre, portée par la mère de la victime.

Le policier responsable de la mort du jeune Nahel, 17 ans, a été inculpé jeudi pour homicide volontaire et placé en détention provisoire deux jours après la mort de l’adolescent. Celle-ci a entraîné deux nuits de violences et une marche blanche jeudi, achevée dans la confusion et des heurts.

Mais la manifestation s’est terminée dans la confusion, avec des heurts, des tirs de gaz lacrymogène et de fusées d’artifice, quelques feux et du mobilier urbain détruit. Plusieurs voitures ont été incendiées.

Un couvre-feu nocturne a été mis en place dans plusieurs villes comme Clamart (Hauts-de-Seine) ou Compiègne (Oise) de jeudi soir à lundi matin, en réponse aux violences.

Par ailleurs, dans toute la région parisienne, et dans de nombreuses villes de France, notamment en métropole lilloise, bus et tramways, pris pour cibles dans la nuit de mercredi à jeudi, cesseront de circuler à partir de 21h00 jeudi.

Le chef de l’Etat a convoqué dans la matinée une cellule interministérielle de crise, pour tenter d’éviter la réédition d’émeutes qui avaient éclaté en novembre 2005 dans les quartiers populaires, après la mort de deux adolescents, électrocutés dans un transformateur alors qu’ils s’y cachaient de la police.

Le gouvernement a assuré que le déclenchement de l’état d’urgence, réclamé par certaines voix à droite, n’était « pas une option envisagée aujourd’hui ».

Gérald Darmanin a annoncé la mobilisation jeudi soir de 40.000 policiers et gendarmes, dont 5.000 à Paris (contre 2.000 la nuit passée).

Par ailleurs, les autorités s’attendent à « une généralisation » des violences les « prochaines nuits », selon une note des renseignements citée par une source policière. Il y est fait mention de « prochaines nuits » qui « vont être le théâtre de violence urbaine avec une tendance à la généralisation » avec « des actions ciblées sur les forces de l’ordre et les symboles de l’État ou de la puissance publique ».

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