Fusillades aux États-Unis: le footballeur Alejandro Bedoya interpelle le Congrès

Encore une fois, le monde du sport aux États-Unis a réagi après les deux tueries de ce week-end. Alejandro Bedoya, joueur international américain de soccer évoluant comme milieu à l’Union de Philadelphie, en MLS, a interpellé le Congrès, dans la nuit de dimanche à lundi, après avoir ouvert le score lors du match qui opposait son équipe à DC United (5-1).

« Hey, le Congrès, agissez maintenant. Mettez un terme aux violences liées aux armes », a lancé l’international américain qui a participé au Mondial 2014 au Brésil. L’ancien joueur de Nantes a profité de la présence d’un micro d’ambiance, en bord de terrain pour lancer son message. « Je ne vais pas rester les bras croisés, il faut faire quelque chose, rien ne bouge et c’est un gros problème. Avant d’être un footballeur, je suis un humain, j’ai des enfants. Je dois prendre position », a-t-il déclaré à l’issue de la rencontre.

Fusil d’assaut dans un centre commercial bondé

Samedi 3 août dans la matinée à El Paso au Texas, ville à majorité hispanique près de la frontière mexicaine, un homme blanc de 21 ans a ouvert le feu avec un fusil d’assaut dans un centre commercial bondé, faisant 20 morts et 26 blessés avant de se rendre. Treize heures plus tard, à Dayton (Ohio, nord-est), un homme blanc de 24 ans a abattu neuf personnes et fait 27 blessés, dont sa propre sœur, avant d’être tué par des policiers moins d’une minute après avoir ouvert le feu.

Le président américain Donald Trump qui devrait s’adresser à la nation ce lundi 5 août a déclaré dimanche qu’« il n’y a pas de place pour la haine dans notre pays », ajoutant: « Il faut que ça s’arrête. Ça dure depuis des années », en référence aux tueries de grande ampleur qui frappent régulièrement les États-Unis.

Ce n’est pas la première fois que des sportifs interpellent les autorités américaines. Lors d’une fusillade survenue le 14 février 2018 dans le lycée Marjory Stoneman Douglas de Parlkland en Floride, l’une des pires fusillades en milieu scolaire de l’histoire des États-Unis, le coach des Golden State Warriors, une franchise californienne de basket-ball de la NBA basée à San Francisco, avait pris la parole.Alejandro Bedoya

Le cri du cœur de Steve Kerr

« Cela n’a pas l’air de gêner notre gouvernement que des enfants se fassent tirer dessus et tuer dans nos écoles », avait lâché Steve Kerr. « Ça ne suffit pas à faire bouger ceux qui dirigent ce pays, pour qu’ils réagissent. », avait-il poursuivi, dénonçant le lobby des armes à feu, notamment la National Rifle Association (NRA), défendu par Trump. « Nous pouvons voter pour des gens qui ont réellement le courage de protéger la vie des citoyens et qui ne s’inclinent pas devant la NRA parce qu’ils ont financé leurcampagne ».

A Parkland, quatorze élèves et trois employés de l’établissement étaient tombés sous les balles de Nikolas Cruz, 19 ans. Alejandro Bedoya, a grandi dans le Weston, en Floride, tout près de Parkland.

A l’époque, la ligue de football américain avait aussi réagi. Le receveur des Seahawks de Seattle, Doug Baldwin Jr, avait répondu à un tweet de Donald Trump, dans lequel le président des États-Unis disait qu’« aucun enfant, aucun professeur ni aucune autre personne ne devrait se sentir en danger dans une école américaine ». « D’accord…mais le fait est qu’ils ne sont PAS en sécurité. Encore des paroles et aucune action concrète. REVEILLEZ-VOUS!!! », avait tweeté Baldwin.

Ces dernières années, les États-Unis sont régulièrement endeuillés par des fusillades. Depuis le 1er octobre 2017, 234 personnes sont mortes dans des turies de masse à travers le pays.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page