G7: Nous poursuivrons tous nos efforts en vue d’une désescalade

Les dirigeants du G7 ont unanimement condamné dimanche (14 avril) l’attaque sans précédent de l’Iran contre Israël, appelant toutes les parties à la « retenue » afin d’éviter une guerre régionale, alors que les inquiétudes ne cessent de croître.

Dans une déclaration commune publiée à l’issue des discussions, les chefs d’État et de gouvernement du G7 ont accusé l’Iran de faire un pas de plus vers la déstabilisation de la région , ajoutant que Téhéran risque de provoquer une escalade régionale incontrôlable.

Cette situation doit être évitée, indique la déclaration.

Cette réunion extraordinaire, convoquée par le Premier ministre italien Giorgia Meloni, a eu lieu après que l’Iran a lancé plus de 300 missiles et drones contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche.

Téhéran a déclaré qu’il s’agissait de représailles après une frappe aérienne meurtrière qui a détruit son bâtiment consulaire à Damas, la capitale de la Syrie, le 1er avril.

La région est en état d’alerte maximale, Israël débattant de l’opportunité et des modalités d’une riposte contre l’Iran, dans un contexte où les dirigeants occidentaux craignent que le conflit ne s’étende à l’ensemble de la région.

« Nous continuerons à travailler pour stabiliser la situation et éviter une nouvelle escalade », ont déclaré les chefs d’État et de gouvernement du G7.

« Dans cet esprit, nous exigeons que l’Iran et ses mandataires cessent leurs attaques, et nous nous tenons prêts à prendre d’autres mesures maintenant et en réponse à de nouvelles initiatives déstabilisatrices ».

Les dirigeants du G7 se sont également engagés à renforcer la coopération «pour mettre fin à la crise à Gaza, notamment en continuant à œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et durable et de la libération des otages par le Hamas, et (à) fournir une aide humanitaire accrue aux Palestiniens qui en ont besoin».

Cette déclaration fait écho aux craintes généralisées d’une «escalade sans précédent», les Européens ayant condamné plus tôt dans la journée de dimanche l’attaque de l’Iran contre Israël, et nombre d’entre eux ayant exprimé leur inquiétude quant au risque d’une escalade dévastatrice à l’échelle de la région.

Pour sa part, le président du Conseil européen, Charles Michel, a écrit sur X, à la suite d’entretiens vidéo avec des dirigeants européens, que «nous avons unanimement condamné l’attaque sans précédent de l’Iran contre Israël».

«Nous poursuivrons tous nos efforts en vue d’une désescalade. Mettre fin à la crise à Gaza dès que possible, notamment par un cessez-le-feu immédiat, fera la différence», a-t-il ajouté.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé après les discussions du G7 que l’UE «réfléchira à des sanctions supplémentaires contre l’Iran en étroite coopération avec nos partenaires, notamment en ce qui concerne ses programmes de drones et de missiles».

Selon certains diplomates européens, une telle mesure serait doublement efficace, car elle limiterait également la capacité de Téhéran à fournir des drones à la Russie dans le cadre de sa guerre en Ukraine.

Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, qui a qualifié l’attaque iranienne d’ «escalade sans précédent et de grave menace pour la sécurité régionale », a déclaré dimanche qu’il prévoyait de convoquer une vidéoconférence extraordinaire des ministres des affaires étrangères de l’UE mardi (16 avril).

« Notre objectif est de contribuer à la désescalade et à la sécurité de la région », a déclaré M. Borrell.

La situation au Moyen-Orient, y compris au Liban, devrait être à l’ordre du jour du sommet informel des dirigeants de l’UE qui se tiendra à Bruxelles mercredi et jeudi (17 et 18 avril).

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