Parlement tunisien: Grève de la faim en raison de la violence des Frères musulmans

La députée Samia Abbou a déclaré, que la grève de la faim qu’elle a entamée depuis hier est motivée par le comportement scandaleux du président du Parlement, Rached Ghannouchi, qui refuse jusqu’à aujourd’hui de condamner la violence exercée par les députés affiliés au bloc Al Karama.

La députée Mounira Ayari (bloc démocratique) a également annoncé, lundi 11 janvier 2021, qu’elle entame une grève de la faim pour protester contre le laxisme de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) face à la violence et son refus de condamner la coalition al-Karama.

Mounira Ayari qui se trouve en Suisse, a précisé qu’elle entame une grève de la faim en attendant de rejoindre la députée Samia Abbou, en grève de la faim au Parlement où le bloc démocratique (38 sièges) observe un sit-in.

Samia Abbou a souligné qu’étymologiquement, le terme « Parlement » a pour origine le mot « parler », et que paradoxalement, avec le comportement de Rached Ghannouchi, la violence pourrait devenir l’une des manières envisageables de régler les différends au sein de l’Assemblée.

Elle a également souligné que ce « bloc extrémiste » (Al Karama) cherche à transformer l’ARP en une jungle, car il ne croit qu’à l’anarchie, à la violence et à la loi du plus fort, relavant par la même occasion le danger qui découle du fait que de tels messages soient envoyé par l’organe législatif, dont le travail consiste justement à légiférer en vue d’organiser la vie en société.

Elle a par ailleurs annoncé que d’autres députés vont la suivre dans cette grève de la faim, notamment Mounira Ayari, assurant que le bloc Démocrate continuera à se battre jusqu’à obtenir gain de cause.

Les députés du bloc démocratique ont entamé un sit-in ouvert au parlement depuis le 8 décembre 2020 pour protester contre le fait que leur déclaration dénonçant la violence dans l’hémicycle n’ait pas pu passer lors d’une séance plénière. Le groupe parlementaire accuse les membres de la coalition al-Karama d’avoir agressé un député de leur bloc Anouar Bechahed.

Mounira Ayari estime que la coalition al-Karama “soutient le terrorisme et le Jihad en Syrie”. Elle l’accuse de vouloir “diviser les Tunisiens et d’œuvrer à la radicalisation de l’Etat”.

par: Arab Observer

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