Guterres met en garde contre une offensive israélienne totale contre Rafah

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a averti ce lundi qu’une offensive israélienne totale contre Rafah, où sont réfugiés des centaines de milliers de déplacés palestiniens, mettrait fin aux programmes d’assistance de l’ONU.

“Une offensive israélienne totale contre la ville ne serait pas seulement terrifiante pour plus d’un million de civils palestiniens qui y ont trouvé refuge, elle enfoncerait le dernier clou dans le cercueil de nos programmes d’aide”, a alerté Guterres.

“Rafah est au cœur de l’opération d’aide humanitaire, et l’UNRWA est l’épine dorsale de cet effort”, a déclaré António Guterres devant le Conseil des droits de l’homme à Genève.

“Je réitère mon appel à un cessez-le-feu humanitaire et à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages”, a-t-il exhorté.

Soulignant le fait que le Conseil de sécurité de l’ONU se trouve souvent “dans l’impasse, incapable d’agir sur les questions de paix et de sécurité les plus importantes de notre époque“, le Secrétaire général a affirmé que “le manque d’unité du Conseil sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie et sur les opérations militaires israéliennes à Gaza, après les horribles attaques terroristes perpétrées par le Hamas le 7 octobre, ont gravement – peut-être mortellement – miné son autorité“.

Guterres a souligné que le Conseil de sécurité avait besoin d’une “réforme sérieuse“ de sa composition et de ses méthodes de travail, ajoutant : “Nous avons besoin de toute urgence d’un nouvel engagement en faveur de tous les droits de l’homme – civils, culturels, économiques, politiques et sociaux – qui s’appliquent à la paix et à la sécurité, soutenu par de sérieux efforts de mise en œuvre et de responsabilisation“.

“Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas rester insensibles aux violations effroyables et répétées du droit international humanitaire et des droits de l’homme”, a martelé António Guterres.

Selon le Secrétaire général de l’ONU, le Sommet du Futur – au cours duquel le nouvel agenda pour la paix sera discuté – en septembre prochain sera l’occasion d’un tel réengagement.

Le programme adopte une optique de respect des droits de l’homme pour prévenir et mettre fin à la violence sous toutes ses formes, selon le Secrétaire général.

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