Haftar est en pourparlers sur l’immigration avec les responsables en Italie

La présidente du Conseil, Giorgia Meloni, a reçu au Palazzo Chigi (Italie) le général libyen Khalifa Haftar, homme fort de l’Est de la Libye grâce notamment au soutien de la Russie et de l’Égypte. Elle a également dû faire face à une crise diplomatique avec la France, à la suite des propos du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui a accusé le gouvernement italien d’être « incapable » de gérer l’immigration. Le ministre des affaires étrangères, Antonio Tajani, a annulé sa visite à Paris prévue pour jeudi soir.

Le général Haftar s’est entretenu pendant deux heures avec Giorgia Meloni, abordant plusieurs dossiers, notamment l’augmentation des arrivées de migrants irréguliers en Italie, ainsi que le soutien de Rome aux négociations menées sous l’égide de l’ONU, qui tentent de créer des conditions favorables à l’organisation d’élections présidentielles et législatives d’ici la fin de l’année dans le pays.

L’immigration irrégulière est une source de grande préoccupation pour l’Italie, qui fait face au cours de cette saison à la plus grande vague en provenance de Libye ainsi que de Tunisie, après que le nombre d’immigrants illégaux en provenance des pays du Sahel et du Sahara a doublé, compte tenu d’une augmentation attendue de leur nombre. au cours des prochains jours en raison des répercussions du conflit armé au Soudan.

Il y a un mois, l’Italie a mis en garde contre l’afflux de milliers de migrants africains qui se trouvent en Libye et attendent l’occasion de traverser la mer vers ses côtes, et le gouvernement italien a annoncé il y a 3 semaines l’état d’urgence dans tous les pays. pendant une période de 6 mois, pour faire face à la crise de la migration irrégulière qui coule à ses frontières.

Selon le ministère de l’Intérieur italien, du 1er janvier au 4 mai 2023, 42 405 personnes ont débarqué en Italie, contre 11 226 au cours de la même période en 2022. L’ISPI estime qu’environ 120 000 à 140 000 personnes pourront débarquer sur les côtes italiennes au cours de l’année 2023.

Giorgia Meloni s’était rendue à Tripoli le 28 janvier, accompagnée des ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur, Antonio Tajani et Matteo Piantedosi, précisément pour donner un signal politique de soutien au processus politique en cours. Elle n’avait toutefois pas réussi à organiser une visite à Benghazi où Haftar, revenu au devant de la scène politique libyenne après des années d’isolement dues à son offensive ratée menée en 2019, a ses bases.

par: Arab Observer

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