Hamdok dément avoir accepté de dissoudre le gouvernement

Le cabinet ministériel soudanais a démenti, samedi, les informations faisant état de l’approbation par le Premier ministre Abdalla Hamdok de la dissolution du Conseil, à la lumière de l’escalade des tensions politiques dans le pays.

C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par le bureau des médias du Premier ministre soudanais, quelques heures après que le gouverneur de la région soudanaise du Darfour, Minni Arko Minnawi, le président du Conseil de souveraineté, Abdel Fattah Al-Burhan, et le président du Conseil des ministres, Abdullah Hamdok, avaient convenu de la dissolution des deux conseils.

Il a indiqué que ”le Premier ministre n’a pas le monopole du droit de décider du sort des institutions de transition, mais il adhère aux points qu’il a soulevés dans son discours de vendredi 15 octobre pour une résolution de la crise par le biais d’un dialogue”.

Le communiqué a en effet expliqué que “les informations sur l’accord de Hamdok pour dissoudre le cabinet soudanais étaient imprécises”.

Le 15 octobre, Hamdok a mis en avant 10 axes pour sortir de la crise politique, notamment ”l’arrêt immédiat de toutes les formes d’escalade, le retour du travail dans les institutions de la période de transition, l’absence de décision ou de démarche unilatérale, et mettant fin à l’état de division entre les composantes des forces de liberté et de changement.”

“Hamdok poursuit ses contacts et ses réunions avec diverses parties de l’autorité de transition et des forces politiques, pour discuter des moyens de faire face à la crise politique dans le pays”, a ajouté le communiqué.

Le Premier ministre a rencontré hier, vendredi, la composante militaire du Conseil souverain, et des représentants du Conseil central des Forces de la liberté et du changement, dans le but de protéger le processus de transition démocratique civile et la sécurité du Soudan.”

Depuis le 21 août 2019, le Soudan vit une période de transition de 53 mois qui devrait se terminer par des élections au début de l’année 2024. Durant cette période, le pouvoir est partagé entre l’armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement, le 3 octobre 2020.

Il y a quelques semaines, la tension est montée d’un cran entre les composantes militaire et civile de l’autorité de transition, en raison de l’accusation soutenue par les chefs militaires contre les forces politiques (civiles) de ne rechercher que leurs intérêts personnels et d’être responsables des coups d’État dans le pays, et ce, après avoir déjoué une tentative de coup d’État militaire, le 21 septembre dernier.

par: Arab Observer

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