Henry Kissinger met en garde l’Occident contre toute tentative de vaincre la Russie en Ukraine

L’Ukraine doit céder certaines terres à la Russie, afin de mettre fin à la guerre.

L’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger a averti l’Occident de sa tentative continue d’assener une défaite aux forces russes en Ukraine, notant que cela aurait de « graves conséquences » pour la stabilité de l’Europe à long terme.

Pour l’ancien chef de la diplomatie US, « l’Ukraine doit céder certaines terres à la Russie », afin de mettre fin à la guerre.

Dans son intervention au Forum de Davos le lundi 23 mai, Kissinger a évoqué « le statut de la Russie dans l’équilibre européen des pouvoirs », notant que « Moscou faisait partie essentielle de l’Europe depuis 400 ans et a été le garant de l’équilibre des pouvoirs en Europe dans des moments critiques ».

Après avoir dit que les pays occidentaux devraient se souvenir de l’importance de la Russie pour l’Europe et de ne pas se laisser emporter « par l’humeur du moment », Kissinger a sommé l’Occident à contraindre l’Ukraine à accepter de s’asseoir sur la table des négociations avec la Russie, même si les conditions de négociations sont inférieures aux objectifs établis pour sortir de la guerre.

Et de souligner : « la situation appropriée pour l’Ukraine est la neutralité, afin de servir comme pont entre la Russie et l’Europe ».

Kissinger a en outre exhorté les dirigeants occidentaux à ne pas pousser la Russie à entrer dans une alliance permanente avec la Chine ».

Interrogé sur les propos du président Biden, qui disait hier que les États-Unis seraient prêts à employer la force pour défendre Taïwan, Henry Kissinger estime que son pays ne devrait pas se mêler de trop près de la cuisine interne de Pékin.

L’ancien secrétaire d’État a mis en garde Joe Biden: « Les États-Unis ne devraient pas, par un subterfuge ou par un processus graduel, développer quelque chose comme une solution à deux-Chine. »

« Une confrontation directe doit être évitée et Taïwan ne peut pas être au cœur des négociations », a-t-il ajouté, avant d’encourager le dialogue: « Il est important pour la paix globale du monde que les États-Unis et la Chine atténuent leur relation d’opposition. »

Ces propos de Kissinger font suite à ceux de Joe Biden, la veille, au Japon, qui disait que son pays serait prêt à défendre Taïwan en cas d’invasion de Pékin. Une déclaration unilatérale qui tranche avec la décision immédiate des États-Unis de ne pas intervenir militairement en Ukraine, avant même l’invasion russe.

par: Arab Observer   

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