Israël commet un massacre près d’un site d’aide américain à Rafah

Au moins 22 Palestiniens ont été tués et plus de 120 autres, dont des enfants, ont été blessés par des tirs depuis des véhicules israéliens vers des milliers de citoyens qui se dirigeaient tôt dimanche matin vers le site d’aide américaine à l’ouest de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où l’espoir d’une trêve se heurte toujours à l’absence d’accord entre Israël et le Hamas sur une proposition américaine, a communiqué la défense civile de l’enclave palestinienne.

Des témoins oculaires et des responsables locaux rapportent que les forces israéliennes ont à plusieurs reprises ouvert le feu sur des civils affamés rassemblés aux points de distribution de l’aide, faisant de nombreux morts et blessés.

Présenté comme une solution à la famine qui sévit dans la Bande de Gaza et mis en place, mardi, par la Fondation humanitaire de Gaza (Gaza Humanitarian Foundation GHF), organisme soutenu par Israël et les États-Unis mais qui opère en dehors du cadre humanitaire des Nations unies, ce mécanisme de distribution de l’aide a suscité de nombreuses critiques, et considéré notamment comme un instrument de contrôle et d’humiliation.

Au moins 17 personnes sont mortes, 86 ont été blessées et cinq sont portées disparues en raison du mécanisme américano-israélien de distribution de l’aide, a déclaré le ministère de la Santé de l’enclave, samedi.

Le gouvernement de Gaza, les factions palestiniennes et les organisations internationales ont condamné ce mécanisme, estimant qu’il ne respectait pas les normes humanitaires de base et qu’il exposait la vie des civils au danger.

L’armée israélienne a désigné quatre sites de distribution de l’aide, trois dans le sud de la Bande de Gaza et un dans le corridor central de Netzarim, qui sépare le nord et le sud. Les Palestiniens qui se sont rendus sur ces sites ont toutefois déclaré avoir été confrontés à des tirs des soldats israéliens plutôt que de recevoir de l’aide.

Les observateurs et les survivants affirment que non seulement il ne respecte pas les normes humanitaires, mais qu’il met également des vies en danger, obligeant les civils à choisir entre le risque mortel de s’approcher des centres d’aide contrôlés par Israël et celui d’endurer la faim dans les quartiers dévastés.

Depuis le 2 mars, Israël a fermé tous les points de passage frontaliers, empêchant l’entrée de denrées alimentaires, de médicaments, de carburant et d’autres fournitures essentielles pour les 2,4 millions d’habitants de la Bande de Gaza.

L’armée israélienne mène une guerre génocidaire contre la Bande de Gaza depuis octobre 2023, tuant près de 54 400 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les organisations humanitaires ont mis en garde contre le risque de famine parmi les plus de 2 millions d’habitants de l’enclave.



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