Israël frappe en Syrie afin d’empêcher une attaque de drones iraniens

Dans la nuit de samedi à dimanche, l’aviation israélienne a mené des frappes en Syrie. Il s’agissait, dit l’armée israélienne, d’empêcher une force iranienne de lancer une attaque contre Israël avec des drones chargés d’explosifs.

Dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 août, l’aviation israélienne « a été en mesure d’empêcher une tentative iranienne de la force al-Quods (unité d’élite des Gardiens de la Révolution, NDLR) de mener une attaque depuis la Syrie contre des cibles dans le nord d’Israël avec des drones tueurs », a déclaré aux journalistes un porte-parole de l’armée, Jonathan Conricus. Quelques minutes à peine après cette prise de parole, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a salué une « action opérationnelle majeure ». « L’Iran n’a aucune immunité », a poursuivi M. Netanyahu.

Une menace « significative »

Le raid israélien a eu lieu à Aqraba, au sud-est de Damas, selon Jonathan Conricus, et a visé « plusieurs cibles terroristes et installations militaires appartenant à la force al-Quods ainsi qu’à des milices chiites ». L’armée israélienne avait empêché jeudi une précédente tentative de lancer une attaque de drones, a-t-il affirmé, sans fournir de détails. « La menace était significative et ces drones tueurs étaient capables de frapper des cibles avec une efficacité réelle », a-t-il dit. M. Conricus a également noté que, si les forces iraniennes avaient lancé des roquettes et des missiles contre Israël à trois reprises en 2018, l’utilisation de drones « kamikazes » destinés à exploser sur leurs cibles était une tactique nouvelle et « différente ».

Au Liban, un drone est tombé dimanche peu avant l’aube et un autre a explosé dans la banlieue sud de la capitale Beyrouth, bastion du Hezbollah, a indiqué à l’AFP un responsable du mouvement chiite. L’incident est intervenu quelques heures après les frappes israéliennes en Syrie voisine. Mais le responsable n’était pas en mesure de dire si les drones étaient israéliens et s’ils avaient été abattus par le mouvement chiite. Israël a mené des centaines de frappes en Syrie depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011, la plupart visant des cibles iraniennes ou du Hezbollah selon l’Etat hébreu, mais il est rare qu’il communique sur ses interventions aussi rapidement.

« L’agression a été immédiatement prise en charge »

Le Hezbollah est un groupe libanais chiite qui soutient le président syrien Bachar Al-Assad, lui-même soutenu par Téhéran. Israël veut éviter que l’Iran ne s’installe militairement en Syrie de manière durable. Du côté syrien, une source militaire citée par l’agence de presse officielle Sana a assuré que la défense antiaérienne de l’armée syrienne était entrée samedi soir en action pour contrer des « missiles israéliens » en provenance du Golan et visant les environs de Damas, précisant que la plupart avaient été abattus avant d’atteindre leurs cibles. « L’agression a été immédiatement prise en charge et à présent, la majorité des missiles israéliens ennemis ont été détruits avant d’atteindre leurs objectifs », a affirmé la source. À Damas, un correspondant de l’AFP a entendu plusieurs fortes explosions avant que l’agence Sana n’annonce l’action défensive.

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