Israël: L’opération militaire à Rafah ne viole le traité de paix avec l’Égypte

Le porte-parole du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, Ofir Gendelman, a affirmé mercredi que la prise de contrôle de la partie palestinienne du terminal de Rafah frontalier avec l’Egypte, dans le sud de la bande de Gaza, ne violait aucunement le traité de paix entre Tel-Aviv et Le Caire.

Dans un message posté sur le réseau social X, Gendelman a déclaré : ‘’Israël est conscient du caractère sensible lié à une offensive militaire près de la frontière égyptienne. Nous soulignons que cette opération ne viole aucunement le traité de paix entre les deux pays’’ .

Et d’ajouter : ‘’L’opération au terminal de Rafah se poursuivra jusqu’à ce que le Hamas soit éliminé et que nos otages soient libérés.’’

Le 26 mars 1979, l’Égypte et Israël ont signé un traité de paix à Washington, à la suite de l’accord de ‘’Camp David’’ entre les deux parties en 1978. Parmi les dispositions de ce traité, la fin de l’état de guerre entre les deux pays, la normalisation des relations, le retrait complet de toutes les forces israéliennes et des civils du Sinaï et le maintien de la démilitarisation de cette péninsule.

Mardi à l’aube, l’armée israélienne a déployé des chars dans Rafah et pris le contrôle de la partie palestinienne du passage frontalier avec l’Egypte, dans le sud de la bande de Gaza, ce qui a conduit à sa fermeture dans les deux sens. C’est aussi le point d’entrée principal de l’aide humanitaire pour Gaza.

L’Égypte a condamné dans les ‘’termes les plus fermes’’ les opérations militaires israéliennes à Rafah et la prise de contrôle de la partie palestinienne du terminal frontalier.

Pour l’heure, Le Caire n’a pas réagi concernant le déploiement de chars israéliens dans la partie palestinienne du poste-frontière de Rafah et s’il violait le traité de paix signé entre le Caire et Tel Aviv en 1979.

La fermeture du point de passage de Rafah risque d’exacerber les souffrances d’environ 2,4 millions de Palestiniens à Gaza, dont deux millions de personnes déplacées, surtout que les stocks alimentaires dans l’enclave palestinienne ne couvrent qu’une période allant de 24 heures à quatre jours, selon l’Onu.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait des 113 000 victimes civiles, (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l’Onu.

Le conflit a également provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel-Aviv à comparaître devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour génocide.

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