Joe Biden soutient avec force l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan

Le président américain Joe Biden salue avec chaleur et soutient avec force les candidatures historiques de la Finlande et de la Suède pour une adhésion à l’Otan, selon un communiqué publié mercredi par la Maison-Blanche.

Le président démocrate, qui recevra jeudi la Première ministre suédoise Magdalena Andersson et le président finlandais Sauli Niinistö à la Maison Blanche, se dit « impatient de travailler avec le Congrès américain et avec nos alliés de l’Otan pour faire rapidement entrer la Finlande et la Suède dans la plus solide alliance de défense de l’histoire ».

« Pendant que leurs demandes d’adhésion à l’Otan sont examinées, les Etats-Unis travailleront avec la Finlande et la Suède pour rester vigilants face à toute menace contre notre sécurité commune, et pour décourager et faire face à toute agression ou menace d’agression », assure par ailleurs l’exécutif américain.

Les deux pays ont soumis mercredi leurs demandes d’adhésion à l’Otan, mais la Turquie, dotée comme tous les pays membres d’un droit de veto en cas d’élargissement, a refusé mercredi l’ouverture des pourparlers d’adhésion.

Historiquement non-alignées, la Suède et la Finlande ont opéré un revirement depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a également fait basculer leurs opinions publiques, auparavant réticentes à rejoindre l’Otan.

A l’exception d’Ankara, leurs candidatures ont été reçues avec enthousiasme par les autres pays membres.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui s’est entretenu au téléphone avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, a surtout rencontré mercredi à New York son homologue turc Mevlut Cavusoglu pour tenter de débloquer la situation.

Nous comprenons leurs inquiétudes liées à la sécurité», mais celles de la Turquie doivent aussi obtenir une réponse», a plaidé le ministre turc, tout en se disant prêt à en discuter avec les amis et alliés, dont les États-Unis».

Nous voulons surmonter les divergences par le dialogue et la diplomatie», a encore assuré, plus globalement, Mevlut Cavusoglu, semblant laisser la porte ouverte à une solution.

Plusieurs experts estiment qu’Ankara entend obtenir des contreparties en échange de son soutien aux pays d’Europe du Nord, par exemple en matière d’armement américain – la Turquie négocie l’acquisition de nouveaux avions de combat F-16, un dossier qui avance de manière très positive» selon Mevlut Cavusoglu.

La Turquie peut fermer la porte de l’Alliance aux deux pays nordiques à deux occasions : en refusant de signer les protocoles d’adhésion ou en refusant de les ratifier. L’unanimité des 30 membres de l’Alliance est impérative pour chacune des étapes.

par: Arab Observer

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