Josep Borrell: De profondes désaccords subsistent entre l’UE et la Turquie

Josep Borrell a réaffirmé que l’UE soutenait Chypre dans le contexte du différend territorial sur la délimitation de la zone économique exclusive (ZEE) à l’ouest de l’ile, que Nicosie et Ankara se disputent.
Le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a comfirmé lors de sa visite en Turquie, que de « profonds désaccords » persistaient entre Bruxelles et Ankara.

« L’objectif de la réunion n’était pas de parvenir à un accord concret, mais de prendre la température, de partager nos craintes ». Toutefois, « il y a clairement de profonds désaccords entre les deux parties », a indiqué Josep Borrell, en soulignant l’importance du dialogue entre la Turquie et l’UE.

Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré la semaine dernière que les ministres de l’UE discuteraient de la Turquie le 13 juillet et que de nouvelles sanctions contre Ankara pourraient être envisagées en plus des mesures prises concernant le forage de la Turquie dans la zone économique de Chypre. Cavusoglu a mis en garde le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, lors d’une conférence de presse conjointe à Ankara, que «si l’UE prend des décisions supplémentaires contre la Turquie, nous devrons y répondre ».

La tension était palpable lors d’une conférence de presse quelques heures avant la réunion. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, a reproché ouvertement à son invité le manque d’impartialité de l’UE, qui préfère soutenir la Grèce et Chypre plutôt que la Turquie dans le conflit gazier.

« Le fond du problème, c’est que les Chypriotes grecs effectuent des explorations gazières unilatérales sans prendre en compte les droits des Chypriotes turcs. Nous envoyons donc aussi nos propres navires », a affirmé le ministre.

Alors que les relations se détérioraient entre le bloc et Ankara, l’Union européenne a imposé une interdiction de voyager et un gel des avoirs à deux personnes en février pour leur rôle dans le forage de la Turquie dans la zone économique maritime de Chypre au large de l’île divisée.

Le chef de la diplomatie a par ailleurs indiqué que Hulusi Akar lui avait donné la version turque de l’incident naval en Méditerranée. Selon la France, des navires de guerre turcs auraient menacé une frégate française qui avait l’intention d’inspecter un bateau suspecté de violer l’embargo sur les armes à destination de la Libye. Josep Borrell a soutenu que de tels incidents entre des membres de l’OTAN étaient « inacceptables ».

par: Arab Observer

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