Kaïs Saïed dénonce les ingérences étrangères dans les affaires internes de la Tunisie

Le président tunisien Kaïs Saïed a réitéré son rejet catégorique de certaines déclarations étrangères critiquant les lourdes peines de prison prononcées récemment par la justice tunisienne dans une affaire de complot contre la sécurité nationale visant nombre de politiciens, d’avocats, d’hommes d’affaires influents et d’anciens responsables.
Le président de la Tunisie Kais Saied a dénoncé mardi 29 avril des critiques internationales sur la condamnation d’opposants, en qualifiant ces réactions d’ingérence flagrante dans les affaires de son pays.
Dans un communiqué publié mardi, il a déclaré lors d’une réunion lundi soir avec le ministre des Affaires étrangères Mohamed Ali Nafti que les déclarations émises par des parties étrangères sont rejetées aussi bien en forme qu’en contenu et constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Tunisie.
La Tunisie n’est ni une ferme ni un jardin et si certains regrettent l’exclusion des observateurs internationaux lors de l’audience, la Tunisie peut également envoyer des observateurs pour exprimer leurs inquiétudes et exiger des modifications dans leur législation et leurs procédures, a dit M. Saïed.
Selon lui, ces parties s’inquiètent à leur guise et seulement quand ils veulent paraître inquiets, d’autant plus qu’elles ne souffrent pas d’inquiétude quand il s’agit de leur vécu actuel sans parler de leur passé.
Plusieurs pays et organisations internationales, dont la France, l’Allemagne et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, ont récemment critiqué la situation des droits de l’Homme en Tunisie suite aux peines de prison allant de 13 à 60 ans prononcées dans cette affaire.
Des dizaines de figures politiques tunisiennes, y compris des leaders de l’opposition, ont été condamnées pour complot contre la sûreté de l’État. Les intéressés dénoncent un procès politique et sans fondement. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a estimé que les procédures avaient été entachées de violations du droit à un procès équitable.