Kazakhstan : Le retour du calme après des jours de violence

Après deux jours de violences, un calme relatif est revenu au Kazakhstan secoué par une contestation, l’ex président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a appelé la population à soutenir le gouvernement pour faire face à cette crise.

Il y a encore eu quelques tirs ce matin qui ont été entendus vers 8 h. C’est un calme relatif. C’est une situation particulière, mais on a l’impression que l’ordre revient peu à peu dans cette ville qui a été le théâtre d’affrontements très violents.

“Dans le reste du pays, les manifestations continuent, mais beaucoup moins importantes que précédemment avec des manifestants qui pour certains disent, ‘il faut continuer, il faut obtenir des réformes politiques’ et d’autres qui disent ‘on a obtenu ce qu’on voulait, le prix du gaz, du carburant, a repris son cours normal'”, ajoute Régis Gente.

Depuis le début de l’année, le Kazakhstan fait face, sur son territoire, à une fronde de grande ampleur déclenchée par une hausse du prix du gaz et qui a conduit à une violente répression. Après deux jours de violences, la capitale Almaty avait des allures de ville fantôme, la plupart des banques, supermarchés et restaurants restant fermés, tandis que des blindés de la police patrouillaient les rues, toujours jonchées de carcasses de véhicules calcinés.

À la suite des émeutes, le Comité national de sécurité (KNB) a indiqué, samedi, que son ancien directeur, Karim Massimov, avait été placé en détention jeudi après le lancement d’une enquête pour haute trahison.

“Le 6 janvier de cette année, le Comité national de sécurité a lancé une enquête préliminaire pour haute trahison”, est-t-il précisé dans un communiqué. “Le même jour, l’ancien directeur du KNB, K. K. Massimov, soupçonné d’avoir commis ce crime, a été arrêté et placé dans un centre de détention provisoire avec d’autres personnes”, poursuit le communiqué.

Allié proche de l’ex président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, Karim Kajymkanouli Massimov, ancien Premier ministre, a été démis de ses fonctions de chef du KNB cette semaine.

Le chef de l’État, Kassym-Jomart Tokaïev, a autorisé vendredi les forces de sécurité à “tirer pour tuer” afin d’étouffer toute rébellion et, fort de l’appui de la Russie, a exclu de négocier avec les manifestants.

Un contingent de troupes russes et d’autres pays alliés de Moscou sont arrivés jeudi au Kazakhstan pour appuyer le pouvoir en place en protégeant les bâtiments stratégiques et en épaulant les forces de l’ordre.

par: Arab Observer

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page