Kevin McCarthy est élu président du Congrès américain

Kevin McCarthy a été élu président de la Chambre américaine des représentants (Congrès) dans la nuit de vendredi à samedi, mettant fin à un processus marqué jusqu’au bout par de très vives tensions dans les rangs républicains.

Kevin McCarthy a enfin décroché, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 janvier, les voix nécessaires pour être élu président de la Chambre américaine des représentants, mettant fin à un processus marqué jusqu’au bout par de très vives tensions dans les rangs républicains.

À force de tractations, le groupe de trumpistes qui paralysait la nomination du quinquagénaire de Californie a finalement cédé. Ils ont mis fin à une pagaille au Congrès, inédite en plus de 160 ans qui préfigure de débats très agités au Congrès américain durant les deux prochaines années.

Toute la semaine durant, ce noyau dur d’élus conservateurs, qui accuse l’élu de se plier aux intérêts de l’establishment de Washington, a profité de la très fine majorité républicaine décrochée aux élections de mi-mandat de novembre pour jouer les trouble-fête.

Ils n’ont fait retomber la pression qu’après avoir obtenu des garanties de taille — dont une procédure visant justement à faciliter l’éviction du “speaker”.

Enfin élu, Kevin McCarthy remplace la démocrate Nancy Pelosi au poste de “speaker”. Et ressort affaibli de cette élection qui augure d’un mandat très difficile.

Le président américain, Joe Biden, a aussitôt félicité Kevin McCarthy, l’appelant à “gouverner de manière responsable et dans l’intérêt des Américains”. “Je suis prêt à travailler avec les républicains quand c’est possible et les électeurs ont clairement indiqué qu’ils attendaient des républicains qu’ils soient également prêts à travailler avec moi”, a-t-il déclaré dans un communiqué.

Faute de contrôler les deux chambres – ce qui était le cas depuis son investiture en janvier 2021, bien qu’avec une très mince majorité au Sénat –, le président américain ne peut plus espérer faire passer de législations majeures. Mais avec un Sénat aux mains des démocrates, les républicains non plus.

Au menu dans les tout prochains mois, des négociations sur le relèvement du plafond de la dette publique américaine, le financement de l’État fédéral et, potentiellement, sur le déblocage d’enveloppes supplémentaires pour la guerre en Ukraine.

Avec leur nouveau contrôle de la Chambre, les républicains ont aussi promis de lancer une kyrielle d’investigations sur la gestion par Joe Biden de la pandémie ou du retrait d’Afghanistan.

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