La Chine exclut le Canada des pays que les touristes peuvent visiter

Le ministère chinois de la Culture et du Tourisme a annoncé la semaine dernière qu’il mettait fin aux restrictions sanitaires qui empêchaient les agences d’organiser des voyages pour les touristes chinois. Ces agences peuvent maintenant reprendre leurs activités dans 70 pays de plus partout à travers le monde, mais le Canada a discrètement été écarté de cet allègement.

Les agences de voyages chinoises peuvent recommencer à organiser des voyages de groupes dans de nombreux pays, dont les États-Unis et l’Australie, mais il leur est toujours interdit de planifier des activités au Canada.

Cette décision s’explique par le fait que l’ingérence alléguée de la Chine au Canada a beaucoup retenu l’attention dans la sphère politique ces derniers mois, comme l’a d’abord révélé CBC / Radio-Canada.

« Récemment, le clan canadien a beaucoup fait la promotion des théories concernant une présumée ingérence chinoise », a soulevé l’ambassade de la Chine à Ottawa dans une déclaration transmise à La Presse canadienne.

L’ambassade a également dénoncé ce qu’elle décrit comme une hausse des actes et des propos anti-asiatiques et discriminatoires.

« Le gouvernement chinois accorde beaucoup d’importance à la sécurité et aux droits des citoyens chinois lorsqu’ils se trouvent à l’étranger, et souhaite qu’ils puissent voyager dans un environnement sécuritaire et accueillant. »

Les allégations concernant une possible ingérence de la Chine dans les activités politiques canadiennes ont mobilisé l’attention à Ottawa ce printemps, surtout lorsque des médias ont révélé que la Chine aurait tenté de s’ingérer dans les deux dernières élections fédérales.

Depuis plusieurs semaines, les partis d’opposition et le gouvernement fédéral tentent de s’entendre sur la forme que prendrait une éventuelle enquête publique sur l’ingérence étrangère.

Avant d’ouvrir la porte à une telle enquête, le premier ministre Justin Trudeau avait nommé l’ancien gouverneur général David Johnston en tant que rapporteur spécial pour enquêter sur cet enjeu. M. Johnston a cependant démissionné peu de temps après la publication de son rapport préliminaire, citant le climat politique autour de son travail.

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