La réponse de l’Iran à l’assassinat du Soleimani sera militaire

La réponse de l’Iran à l’assassinat du général Qassem Soleimani, tué vendredi par une frappe américaine à Bagdad, « sera militaire », assure un conseiller du guide suprême iranien dans une interview accordée dimanche à la chaîne iranienne CNN.

« La réponse sera assurément militaire et contre des sites militaires », déclare à CNN le général de brigade Hossein Dehghan, conseiller militaire de l’ayatollah Ali Khamenei. « L’Iran ne cherche pas la guerre mais est prêt à faire face à toute situation », a déclaré de son côté le porte-parole des Affaires étrangères iranien Abbas Moussavi lors d’une conférence de presse à Téhéran.

Les dirigeants de la République islamique s’efforceront de répondre à l’assassinat de Soleimani « d’une façon qui fera regretter à l’ennemi son geste mais aussi, autant que possible d’une façon qui n’entraînera pas la nation iranienne dans une guerre », a-t-il ajouté.

« C’est l’Amérique qui a commencé la guerre », déclare à CNN le général Dehghan selon la transcription en anglais de cet entretien réalisé en persan. « En conséquence, ils doivent accepter que les réactions seront adaptées à leurs actes », ajoute-t-il.

« La seule chose qui puisse mettre un terme à ce moment guerrier est que les Américains reçoivent un coup égal à celui qu’ils ont porté », déclare encore cet ancien ministre de la Défense.

L’ayatollah Khamenei a promis vendredi qu’une « vengeance implacable » attendait les Etats-Unis après l’assassinat de Soleimani.

Le président Donald Trump a averti samedi Téhéran que les Etats-Unis ont identifié 52 sites en Iran et les frapperont « très rapidement et très durement » si la République islamique attaque du personnel ou des objectifs américains.

Certains de ces sites iraniens « sont de très haut niveau et très importants pour l’Iran et pour la culture iranienne », a précisé M. Trump dans un tweet. « Les Etats-Unis ne veulent plus de menaces! », a-t-il prévenu.

M. Trump a souligné que le chiffre de 52 correspondait au nombre d’Américains qui avaient été retenus en otages pendant plus d’un an à partir de la fin de 1979 à l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran.

L’Iran a convoqué dimanche un responsable de l’ambassade de Suisse, qui représente les intérêts américains à Téhéran en l’absence de relations diplomatiques entre les deux pays depuis plus de 40 ans, après ces menaces proférées par Trump.

« Les déclarations hostiles et menaçantes du président américain sont absolument inacceptables et violent les lois internationales », a déclaré dimanche le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi au diplomate suisse, selon l’agence de presse Isna. M. Araghchi a comparé le fait que Trump vise des sites importants pour la culture iranienne avec les méthodes des milices terroristes mongoles et islamistes, ce qui implique, selon lui, une déclaration de guerre évidente.

L’Iran ne se laissera pas intimider par les Etats-Unis, a ajouté M. Araghchi. La République répondra de manière conséquente à chaque agression américaine.

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