La Russie annonce des manœuvres navales dans plusieurs océans

La Russie a annoncé ce jeudi 20 janvier des manœuvres navales dans plusieurs océans et en mer Méditerranée, alors que se tiennent actuellement des pourparlers à Berlin entre Occidentaux sur la crise ukrainienne.

L’objectif principal de ces manœuvres est de mettre en action « les forces navales, aériennes et spatiales » et de contrer les « menaces » depuis les « mers et les océans », a justifié le ministre russe de la Défense.

Plus de 140 navires de guerre et environ 10 000 militaires prendront part en janvier et février à ces exercices menés dans l’Atlantique, l’Arctique, le Pacifique ou encore la Méditerranée.

Alors que les tensions sont au plus haut avec les Occidentaux sur fond de craintes d’une invasion russe de l’Ukraine, Moscou a également prévu de mener des manœuvres navales conjointes avec l’Iran et la Chine, dont la date n’a pas encore été fixée.

L’annonce de ce déploiement intervient peu après que le Kremlin a jugé « déstabilisatrices » les déclarations de Joe Biden menaçant d’une réponse « sévère » en cas d’attaque militaire contre l’Ukraine.

Quelques heures avant l’arrivée en Allemagne du secrétaire d’État Antony Blinken pour des pourparlers avec les alliés européens, Joe Biden, investi il y a tout juste un an, avait prévenu que la situation « pourrait échapper à tout contrôle » en cas d’attaque russe.

La déclaration de Joe Biden avait d’abord semé la confusion en évoquant la possibilité d’une « incursion mineure » de la Russie en Ukraine. Ce choix de mots lui a immédiatement été reproché par l’opposition, forçant la Maison Blanche à préciser sa mise en garde à la Russie.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a de son côté affirmé ce jeudi 20 janvier qu’une incursion russe en Ukraine serait « un désastre pour le monde ».

À Berlin, Antony Blinken a mené des entretiens avec ses homologues français et allemand ainsi qu’avec le secrétaire d’État au ministère des Affaires étrangères britannique pour peaufiner une stratégie commune face à la Russie.

Antony Blinken espère encore trouver une porte de sortie diplomatique aux tensions croissantes entre Kiev et Moscou. Ce mercredi, lors d’une visite de soutien à Kiev, il avait exhorté Vladimir Poutine à choisir une « voie pacifique ».

Une entrevue cruciale, vendredi 21 janvier à Genève, avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov suivra son étape berlinoise.

Mais Antony Blinken a souligné mercredi qu’il ne présenterait « pas de document » lors de sa rencontre vendredi avec le ministre russe des Affaires étrangères.

« Nous devons voir où nous nous situons et s’il reste des opportunités de poursuivre la diplomatie », a-t-il dit, précisant que certaines exigences russes étaient « clairement, absolument, vouées à l’échec », comme l’engagement à ne jamais élargir l’Otan à l’Ukraine.

La Russie nie toute velléité belliqueuse en Ukraine, se dit menacée par le renforcement de l’Otan dans la région et assure que ses milliers de soldats à la frontière ukrainienne ne sont pas une menace.

par: Arab Observer

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